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EnquĂȘte sur la citoyennetĂ© Ă©conomique : Bashar Kiwan sera auditionnĂ© avant le 30 octobre

EnquĂȘte sur la citoyennetĂ© Ă©conomique : Bashar Kiwan sera auditionnĂ© avant le 30 octobre

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L’enquĂȘte parlementaire portant sur le programme de la citoyennetĂ© Ă©conomique est Ă  85% bouclĂ©e selon la commission. Les 15% restant devraient ĂȘtre comblĂ©s rapidement au vue de la lettre de Bashar Kiwan qui se met Ă  la disposition de la commission parlementaire et dont l’audition devrait intervenir avant le 30 octobre. La commission fonde beaucoup d’espoir sur les informations que pourraient divulguer le patron de Comoro Gulf Holding. ExceptĂ©s “les portĂ©s disparus”, la commission devrait en plus de Kiwan, auditionner quatre personnes dont les trois prĂ©sidents et le dĂ©putĂ© Abou Achirafi.

 

L’enquĂȘte parlementaire visant Ă  faire la lumiĂšre sur la loi dite de la citoyennetĂ© Ă©conomique est entrĂ©e dans sa phase finale et le soudain intĂ©rĂȘt de Bashar Kiwan devrait prĂ©cipiter les choses. En effet, dans une lettre en date du 12 octobre dernier, l’homme d’affaires a manifestĂ© sa volontĂ© d’ĂȘtre entendu par la commission parlementaire chargĂ©e de mener l’enquĂȘte.

 

Je vous fait part de ma disponibilitĂ© pour m’entretenir avec la commission parlementaire
pour apporter toutes les informations utiles sur le mĂ©canisme du fonctionnement de ce programme et les fonds y provenant peut-on lire dans ce courrier.


Cette manifestation est d’une grande importance dans ce processus dans la mesure oĂč, Bashar Kiwan est considĂ©rĂ© comme le cerveau ayant permis la mise en place du programme de la citoyennetĂ© Ă©conomique.

 

Il faisait partie de la liste de 40 personnes Ă  auditionner. J’ignore pourquoi il a rĂ©agi en avance mais toujours est-il que c’est une nouvelle rĂ©jouissante. Bashar Kiwan est impliquĂ© dans ce programme dĂšs le dĂ©part en Ă©tant le promoteur, l’initiateur et l’exĂ©cuteur. Il vendait les passeports et en rĂ©coltait les fonds Ă  l’étranger au point qu’il a reconnu avoir gĂ©nĂ©rĂ© 27 millions de dollars et a reconnu n’avoir pas versĂ© les 16 millions expliquera le vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e de l’union et prĂ©sident de la commission parlementaire chargĂ©e de l’enquĂȘte, Dhoihir Dhoulkamal

 


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EnquĂȘte bouclĂ©e Ă  85%

Selon le courrier envoyĂ© par la commission en guise de rĂ©ponse au crĂ©ateur de la Banque fĂ©dĂ©rale des Comores, on apprend que l’audition devrait se dĂ©rouler avant le 30 octobre et pour cela, les parlementaires comoriens devraient faire le dĂ©placement pour le Koweit. En effet, le prĂ©sident du Comoro Gulf Holding (Cgh) s’y trouve actuellement et sachant que l’enquĂȘte est Ă  85% bouclĂ©e, le dĂ©placement en vaut le dĂ©tour.


Selon le vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e, l’audition du franco-syrien comportera deux volets Ă  savoir la comprĂ©hension du programme Ă  travers sa conception et sa promotion mais Ă©galement le volet financier afin de connaitre les fonds provenant de ce programme. En dehors de sa reconnaissance de dette qui porte sur 16 millions de dollars, Bashar Kiwan aurait signĂ© plusieurs conventions portant au total sur 175 millions de dollars avec le gouvernement comorien.

Raison pour laquelle, la commission parlementaire veut absolument faire la lumiĂšre sur ce programme et l’audition de l’ancien directeur gĂ©nĂ©ral du feu journal Albalad devrait apporter le maximum d’informations. Parfaitement trilingue, Bashar Kiwan pourra aisĂ©ment converser avec les parlementaires.


Des protagonistes disparus

Ces derniers semblent en tout cas convaincus que si quelqu’un peut apporter des donnĂ©es probantes, c’est bien le directeur de Cgh.

 

Nous voulons Ă©clairer les Comoriens, connaitre la vĂ©ritĂ© et peut-ĂȘtre que Kiwan donnera des prĂ©cisions notamment sur les fonds de la citoyennetĂ© Ă©conomique ainsi que ses propres dĂ©penses. Diverses questions sont jusqu’à prĂ©sent non rĂ©pondues Ă  commencer par les conditions d’adoption de la loi et son exĂ©cution, les fonds qui y dĂ©coulent, les fautes et les dĂ©tournements Ă©ventuellement, le nombre de passeports vendus, par qui et Ă  qui ? dĂ©crypte le prĂ©sident de la commission parlementaire.

Dhoihir Dhoulkamal en profitera pour rassurer les sceptiques qui estiment que les dĂ©putĂ©s seront exposĂ©s Ă  la tentation de la corruption si jamais ils devaient se rendre au KoweĂŻt. “MĂȘme en Ă©tant ici on peut ĂȘtre corrompu par ceux qui sont Ă  l’extĂ©rieur oĂč ceux qui sont au pays. En 2008, avant l’adoption de ce programme, des dĂ©putĂ©s s’étaient rendus au KoweĂŻt et ce n’est pas pour autant qu’ils ont votĂ© tous en faveur de cette loi”.


Le vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e salue la dĂ©cision de Kiwan et espĂšre que les autres personnes qui devraient ĂȘtre entendues mais qui se sont volatilisĂ©es, vont suivre l’exemple de Bashar Kiwan. Il citera Elfahim, le patron de la Shss dont l’ancien ministre Mohamed Bacar Dossar fut le directeur administratif et financier aprĂšs avoir abandonnĂ© son poste de conseiller spĂ©cial de l’ancien prĂ©sident Ikililou Dhoinine. Elfahim Ă©tait le responsable de la fondation Fatma et dĂ©tenait les pavillons.


Il Ă©voquera Ă©galement le promoteur Ahmed Jaroudi qui fut le gĂ©rant des 24 millions de dollars qui Ă©taient placĂ©s au Belize. Deux personnages qui auraient jouĂ© un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans ce programme dit de la citoyennetĂ©. Outre ces portĂ©s disparus, quatre personnes restent Ă  auditionner Ă  savoir les anciens prĂ©sidents, Ahmed Abdallah Sambi et Ikililou Dhoinine prĂ©vus pour le 7 novembre, le dĂ©putĂ© Abou Achirafi et l’actuel chef de l’État Azali Assoumani.


Rappelons que le texte sur la citoyennetĂ© Ă©conomique a Ă©tĂ© introduit en session en 2008, rejetĂ© dans un premier temps avant d’ĂȘtre adoptĂ© par la suite dans les conditions que l’on connait.


D’importants dĂ©bats d’ordre sĂ©curitaire, Ă©conomique et social ont Ă©tĂ© soulevĂ©s. “Il faut que la vĂ©ritĂ© soit connue parce que les Comoriens doivent savoir et tirer des conclusions. Les personnes impliquĂ©es dans ce dossier doivent rendre des comptes aux Comoriens au-delĂ  des questions d’argent” conclura Dhoihir Dhoulkamal.

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