Un atelier de présentation du projet «Mini-Réseau Solaire» a eu lieu mercredi 5 février au Retaj, rassemblant des parties prenantes du secteur de l’énergie aux Comores. L’objectif de cet atelier a été de partager les résultats des études techniques réalisées par un bureau d’études italien. Selon la coordinatrice, ces travaux ont été présentés aux participants dans le but de discuter et d’ajuster les propositions en fonction de la réalité du terrain, afin d’assurer que les solutions proposées soient les plus adaptées possible.

Le projet vise à développer des solutions énergétiques solaires pour trois sites stratégiques des Comores, avec une capacité de production d’énergie ciblée pour répondre aux besoins spécifiques de chaque localité. Selon Farida Ahmed Karim, ce projet se distingue par sa volonté de personnaliser les réponses aux réalités de chaque site. Ouzini, à Ndzuani, bénéficiera d’un mini-réseau solaire de 100 kWh, qui permettra de soutenir la communauté locale avec une capacité suffisante pour satisfaire plusieurs besoins.

Miremani, à Mwali, sera alimentée par un réseau de 20 kWh, car actuellement seulement 10% des ménages bénéficient de l’électricité fournie par la société publique, Sonelec. Bandasamlini, à Ngazidja, aura une capacité de 45 kWh pour répondre aux besoins spécifiques de la région, notamment pour alimenter des chambres froides pour la conservation des aliments et des machines de transformation agricole, afin de soutenir l’agriculture locale et la sécurité alimentaire.

La coordinatrice du projet a souligné que, bien que ces trois sites bénéficient de la même âttention– apporter une solution d’énergie durable – l’approche n’est pas la même pour chaque localité en raison des spécificités propres à chacune. Par exemple, Bandasamlini bénéficiera d’une approche orientée vers l’agriculture, avec une attention particulière portée à la conservation des produits alimentaires et à la transformation agricole, éléments essentiels à l’économie locale.

Une approche orientée vers l’agriculture

En revanche, Miremani, en raison de la faible couverture énergétique, nécessitera un réseau plus concentré sur l’accès de base à l’électricité pour ses habitants. L’atelier a également permis de réunir diverses parties prenantes qui ont pu exprimer leurs préoccupations et suggestions, afin de faire évoluer le projet selon les besoins réels des communautés. Farida Ahmed Karim a insisté sur le fait que la participation des acteurs locaux est essentielle pour garantir que les solutions proposées soient réellement adaptées et durables. «Les parties prenantes ont un rôle crucial à jouer dans l’amélioration des résultats de l’étude. Elles peuvent apporter leur expertise et leurs connaissances du terrain pour que les solutions proposées soient les plus efficaces possibles», a-t-elle expliqué.