Le ministère de l’Agriculture et de la Pêche, à travers l’Office comorien des produits de rente (Ocpr), a procédé ce mercredi 5 février à la remise de matériel de cueillette des fleurs d’ylang-ylang à trois groupements de cueilleuses. La cérémonie s’est tenue dans les locaux du Centre régional de développement économique (Crde) de Fomboni, en présence de plusieurs autorités nationales et insulaires, notamment le directeur général de l’Ocpr, la secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, le représentant du gouvernorat de Mwali et le point focal d’Expertise France.
Cette initiative de l’Ocpr, soutenue par Expertise France via le projet « Appui aux filières d’exportation et au développement rural » (Afidev), vise à améliorer les conditions de récolte de la fleur d’ylang-ylang tout en préservant sa qualité avant sa transformation en huile essentielle. Les équipements, d’une valeur de 20 millions de francs comoriens, comprennent des thermomètres, des gants, des bottes, des paniers, des bâches et bien d’autres outils adaptés.
Sécuriser, préserver
«La cueillette des fleurs d’ylang-ylang, réalisée manuellement par les femmes dans la plupart des cas, nécessite un matériel adéquat pour accroître la sécurité durant le travail et garantir de bonnes pratiques de récolte et de conditionnement. Les fleurs sont souvent exposées à des risques de détérioration», a expliqué le directeur général de l’Ocpr, Issimaila Mohamed. Il a également souligné l’enjeu économique pour l’Ocpr, qui cherche à redresser le prix de l’huile essentielle issue de la distillation.
Les trois groupements bénéficiaires sont ceux de distillation de Moimbao, Djando et de la région de Mledjele. Selon Saandia Abdoul-Kader, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, leur sélection ne doit rien au hasard, car ces régions concentrent l’essentiel des activités de cueillette d’ylang-ylang à Mwali.
«Cette activité fait vivre plus de 6 000 cueilleuses à travers le pays. Aux Comores, les plants d’ylang-ylang ont la particularité de produire des fleurs presque toute l’année, assurant ainsi un revenu modeste mais régulier aux femmes cueilleuses », a-t-elle précisé. La filière ylang-ylang, qui repose sur une main-d’œuvre abondante pour la cueillette et la distillation, constitue ainsi une source d’emploi quasi permanente.
Abdillahi Housni