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Le colonel Saïd Hamza, commandant des garde-côtes comoriens, a reçu hier mardi, dans leurs locaux, la visite du général Eric Vidaud, commandant supérieur des Forces armées de la zone sud de l’Océan Indien (Fazsoi). Un Centre-opérationnel maritime va être ouvert dans les prochains mois aux Comores. Les Fazsoi ont été ainsi sollicitées pour apporter leur expertise et leurs compétences au profit des garde-côtes comoriens.
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Vous avez ici la chance d’avoir des bateaux, des équipages, des fusiliers marins… des gens qui sont à même de mener des actions en mer. Aujourd’hui, il manque juste quelques ingrédients, a expliqué le général Eric Vidaud à l’issue de la rencontre.
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Un détachement d’instruction des Fazsoi est à pied d’œuvre depuis le 12 février au camp militaire d’Itsundzuu. Une escouade de fusiliers marins va y recevoir, jusqu’au 22 février, une formation en matière d’intervention en mer.
La première étape consiste à aider les garde-côtes comoriens à mettre en place leur Centre-opérationnel maritime. Une fois celui-ci installé, poursuit le général Eric Vidaud, “des compléments de personnel vont venir à La Réunion individuellement pour se faire former sur des domaines très particuliers, et puis d’autres qui iront en école nationale à vocation régionale se faire former sur un niveau un peu plus élevé, niveau officier, que ce soit en France ou en Afrique”.
Système d’identification automatique
À la longue, le Centre-opérationnel maritime compte équiper tous les bateaux opérant sur le territoire maritime national d’un système d’identification automatique (Ais), tel qu’exigé par l’Organisation maritime internationale (Omi).
“Nous disposons actuellement d’un système capable de localiser tout bateau équipé du système Ais où qu’il se trouve dans le monde et, particulièrement, dans notre zone économique exclusif”, explique le colonel Saïd Hamza. Les garde-côtes comoriens pourront ainsi intervenir en cas de danger en mer.
Le Centre n’attend que la mise aux normes des bateaux. Et, en collaboration avec le Service de la pêche, dans le cadre du projet So Fish de la Banque mondiale, toutes les embarcations de pêche vont être équipées de balises permettant de les localiser en temps réel. Le but est de lutter contre les accidents en mer. Le personnel ainsi que le matériel sont en place. La phase des tests va débuter au mois de mars prochain.