L’Association Mmadjamu ngome d’Itsandra a lancé, le vendredi 31 janvier dernier au foryer Salama de Ntsudjini, son projet «Amélioration des conditions financières des femmes dans l’artisanat comorien». Elle va former, à travers ce projet financé à hauteur de 11, 3 millions de francs par l’ambassade de France, onze jeunes dames pour une période de huit mois. La formation sera basée sur la couture et la confection des habits traditionnels comoriens. Le fait d’exécuter ce projet va, selon la présidente l’association Mmadjamu ngome dItsandra, contribuer à l’essor de l’économie de la région, de l’île voire du pays.
«En formant ces onze jeunes femmes, nous contribuons au développement de l’économie nationale. Nous allons créer des emplois parce qu’après la formation, elle vont créer ces emplois et augmenter leurs revenus financiers», a déclaré la présidente de l’association Mmadjamu ngome, Moinajedji Saandi. Et de préciser : «Nous allons bientôt lancer la formation après avoir touché la première tranche, d’une valeur de 7,8 millions de francs. Nous allons réceptionner la deuxième trancher d’une valeur de 3,5 millions sous la direction de Nouarati Ali Mohamed, déléguée par l’ambassade de France pour superviser le projet», a-t-elle précisé.
Parmi les formateurs désignés pour assurer la formation, il y a le spécialiste de la couture de boubous traditionnels des hommes, ou kandu, Ziara Saïd. Pour lui, s’engager pour cette initiative, c’est «aider la gent féminine à améliorer dans les années à venir l’économie locale». Lors de cette cérémonie de lancement, des autorités du secteur, à l’image de Rahamatou Goulam, ont honoré de leur présence à la cérémonie.
Formation d’un an
Pour sa part, un responsable du comité de pilotage de Ntsudjini a assuré, dans son intervention, que dans ce domaine de la promotion de l’artisanat comorien, l’association Mmadjamu réalise ses premiers pas. Mais grâce à cette dynamique de l’association féminine, «Ntsudjini dispose d’un centre de santé, qui compte environ vingt employés. C’est pour cette raison, entre autres, que nous lui apportons notre soutien pour la réussite de ce projet».
A ce propos, Nouarati Ali Mohamed a félicité ladite association pour avoir bénéficié de la subvention de l’ambassade de France. «C’est un projet sérieux et promoteur, mais surtout encourageant. Il va soutenir les jeunes dans leur besoin d’apprendre, va améliorer l’économie nationale et va également assurer la promotion du genre et de la culture artisanale des Comores», a-t-elle dit. Pour toutes ces raisons, la présidente de l’association Mmadjamu ngome a annoncé qu’«on a fait appel au comité de pilotage local de nous soutenir financièrement pour prolonger la formation de quatre mois».
L’association Mmadjamu ngome d’Itsandra est créée en 2009 et a réalisé ses projets grâce à des partenaires connus notamment la diaspora de Ntsudjini et d’Itsandra, les associations culturelles locales et aujourd’hui l’ambassade de France.
