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Boissons contaminées à Mayotte I «Pas d’inquiétude pour les autres îles»

Boissons contaminées à Mayotte I «Pas d’inquiétude pour les autres îles»

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Les autres îles de l’archipel ne sont pas concernées par la présence de bisphénol A, une substance dangereuse détectée dans certaines canettes de boissons à Mayotte, dont plusieurs lots ont été retirés des rayons des supermarchés.


Le pays est-il exposé à un risque sanitaire après la découverte de bisphénol A dans des canettes de soda à Mayotte ? Apparemment non, à en croire les explications de Zalfata Mmadjouane Mmadi, cheffe par intérim du département technologie alimentaire, nutrition et qualité des aliments à l’Institut national de recherche en agriculture, pêche et environnement (Inrape).


Selon elle, l’Inrape avait été informé de l’arrivée sur le territoire d’un lot de boissons énergisantes Double Seven, une marque figurant parmi celles retirées des rayons à Mayotte. En cause : le revêtement intérieur des canettes contenait du bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit dans certains contenants alimentaires, tels que les biberons, les canettes et les boîtes de conserve. Cette substance est suspectée de provoquer divers problèmes de santé, notamment l’obésité et le diabète.«Après cette information, nos agents se sont rendus sur place et ont procédé à une saisie provisoire. Après examen, il s’est avéré que le lot retrouvé sur le territoire n’était pas concerné», a-t-elle précisé, ajoutant qu’une contamination ne remet pas forcément en cause l’ensemble de la production.

Un taux élevé de chlorate

À Mayotte, plusieurs lots de canettes de soda contaminés ont été retirés de la vente. Parmi les boissons incriminées, on retrouve des marques bien connues du public, avec des numéros de lot spécifiques ayant conduit à leur retrait. Cette mesure vise à éviter tout risque pour les consommateurs, même si la contamination concerne uniquement des lots précis et non l’ensemble des produits commercialisés. Pour l’instant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour les autres îles, assure Zalfata Mmadjouane Mmadi. Les agents de l’Inrape disposent, selon elle, des informations nécessaires pour intervenir si besoin.


L’Institut maintient également une vigilance accrue sur d’autres produits, notamment certaines boissons de la marque Coca-Cola, suspectées de contenir un taux élevé de chlorate. Un rappel massif a d’ailleurs été effectué par la firme dans plusieurs pays européens, dont la France. Ce rappel concerne des canettes et bouteilles en verre mises en circulation depuis novembre, dont certaines ont été signalées pour une teneur excessive en chlorate, une substance utilisée comme désinfectant et pouvant présenter des risques si la dose autorisée est dépassée.


D’après les spécialistes, les chlorates peuvent être retrouvés aussi bien dans l’eau que dans l’alimentation. Lorsqu’ils dépassent le seuil autorisé, ils deviennent dangereux, notamment pour les enfants, plus vulnérables aux perturbations endocriniennes qu’ils peuvent provoquer.Interrogée sur les risques liés à certains sodas fruités en provenance d’Afrique de l’Est, particulièrement riches en sucre, la responsable de l’Inrape a invoqué le manque de cadre réglementaire strict encadrant leur fabrication et leur commercialisation. Dans ce contexte, l’action de l’Institut se limite, d’après elle, à des campagnes de sensibilisation sur les dangers d’une consommation excessive de produits contenant des additifs, un travail qui reste essentiel face aux enjeux de santé publique.

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