Le ministre des Affaires étrangères, Mbae Mohamed, a livré, hier lundi, le point de vue du gouvernement comorien suite à la décision des autorités malgaches de suspendre le transport maritime entre les deux pays, intervenue le 16 octobre dernier. «Nous déplorons leur décision de refuser l’accostage d’un bateau transportant 283 passagers en provenance des Comores», a tout d’abord déclaré le chef de la diplomatie comorienne. Et d’ajouter : «Cette décision n’a pas tenu compte des liens d’amitié, de coopération et de voisinage existant entre nos deux pays».
Au-delà de la fermeture des frontières, Mbae Mohamed a, par ailleurs, mis l’accent sur «une notification tardive» de la décision malgache, «alors que le bateau était déjà au large» de Madagascar. Le conférencier a ainsi révélé que le gouvernement avait proposé «la mise en quarantaine des passagers aux frais du gouvernement comorien, suivi d’un test médical pour détecter éventuellement les cas de choléra». «Mais malheureusement, le gouvernement malgache a refusé toutes nos propositions», a-t-il précisé. Ce membre de l’exécutif est ensuite revenu sur les raisons ayant poussé la Grande Ile à fermer ses frontières.
«Donner une chance au dialogue»
«S’agissant de la prétendue épidémie de choléra, l’Organisation mondiale de la santé n’a, à ce jour, déclenché aucune alerte allant dans ce sens. Jusqu’à maintenant, nous ignorons sur quelle base Madagascar a pris cette décision», a-t-il soutenu.
«Le gouvernement comorien déplore la décision des autorités de Madagascar de suspendre unilatéralement les liaisons maritimes entre les deux pays, sous le prétexte injustifié qu’une épidémie de choléra sévirait actuellement aux Comores, et ce, quatre ans après la suspension unilatérale des liaisons aériennes», lit-on dans un communiqué distinct, distribué à la presse en milieu d’après-midi. Dans le même document, le gouvernement a appelé «les autorités de Madagascar à reconsidérer leur position et à donner une chance au dialogue pour mettre fin à ce regrettable malentendu».