La Fédération comorienne des consommateurs (Fcc) et le Syndicat national des chauffeurs, Wusukani wa Masiwa, ont conjointement convié la presse hier, jeudi 6 mars, dans la matinée, « pour clarifier certaines choses par rapport au problème lié à la mauvaise qualité » présumée des hydrocarbures notamment. «Face à ce problème, il n’y a rien d’anormal si le syndicat des chauffeurs Wussukani wa Masiwa et la Fédération comorienne des consommateurs, deux organisations vraiment concernées et au premier plan face à ce problème, se rassemblent pour trouver une solution ensemble », a introduit la présidente de la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc), Nasra Mohamed Issa. Les deux organisations disent avoir rencontré la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) pour s’enquérir des dispositions prises face à l’arrivée du pétrolier.

«Le but était de voir comment la société compte bien gérer la situation face à l’arrivée du pétrolier, comment elle assure le déchargement du fioul et quelles sont les dispositions prises. Donc, certains de nos agents ont été sur place en immersion aux Hydrocarbures. Maintenant, pour faire le suivi de ces travaux jusqu’à identifier où en est le nœud, il a été proposé de mettre en place une commission tripartite essentiellement constituée d’agents de la Sch, de la Fcc et de Wusukani wa Masiwa », a fait savoir la présidente de la Fcc, dénonçant le fait que «les agents de la Sch soient partis seuls dialoguer avec les stations de service et sans associer qui que ce soit et sans donner aucune suite à la commission ».

Remonter jusqu’au coupable

Face à la persistance des pannes des véhicules, les consommateurs et le syndicat des transporteurs estiment à l’unanimité que «ces pannes sont causées par la mauvaise qualité du carburant ». Ils promettent aller jusqu’au bout pour remonter jusqu’au coupable. La Société comorienne des hydrocarbures (Sch) affirme, de son côté, vendre du carburant de «très bonne qualité» aux stations-services.«Par rapport à cela, et à notre demande, la Sch a consenti à nous laisser des échantillons. Nous avons pris contact avec certains laboratoires et on attend parce que, eux aussi, ils ont des charges et des demandes.

Les échantillons sont en lieu sûr, comme c’est des produits inflammables et ne devant pas être à la portée de tout citoyen. La signature du protocole a eu lieu pour faire de notre côté une contre analyse en comparaison avec celles déjà faites directement à la Sch et celles arrivées avec la cargaison. Cela prendra un certain temps mais on fera faire cette contre analyse », a rassuré Nasra Mohamed Issa.Pour sa part, le secrétaire général du syndicat Wusukani wa Masiwa annonce une rencontre avec des autorités qui sera axée sur cette question. «Et si nos démarches n’aboutissent à rien, nous entamerons une grève pour tout le monde mais nous serons les initiateurs et ce sera la dernière étape pour exprimer notre ras-le-bol», a prévenu Athoumani Ali.