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Electricité I Moroni et sa périphérie renouent avec les coupures

Electricité I Moroni et sa périphérie renouent avec les coupures

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Depuis quelques semaines, la capitale vit au rythme des dĂ©lestages et des coupures intempestives. Une situation qui devrait durer jusqu’en mars, le temps de rĂ©viser tous les groupes Ă©lectrogĂšnes.

 


Ce samedi en deuxième partie de soirée, la zone nord de la capitale était plongée dans le noir. Seules quelques maisons, pourvues d’énergie alternative étaient éclairées. Cette situation perdure depuis plusieurs semaines. Coupures intempestives ou programmées ? Les habitants de Moroni et ses environs doivent jongler avec les deux désagréments. Il y a quelques jours un citoyen résidant à Ntsudjini a noté «5 coupures en moins de 50 minutes alors qu’il suivait un important match de football à la télévision». Au-delà de la frustration ressentie par cet amoureux du ballon rond, notre interlocuteur a indiqué « ne pas se sentir en sécurité, avec les appareils électroménagers ».


Ce vendredi matin au siège de la Sonelec, l’on reconnait avoir établi un programme de délestages pour une raison au moins : «que les groupes électrogènes aient un temps de repos». Le répit des centrales thermiques, pour éviter l’usure et pour réduire les révisions aux factures salées, est de 3 heures. Officiellement, la capitale de l’Union des Comores est privée d’électricité entre 14 et 17 heures, tous les jours. Cela devrait durer encore jusqu’en mars, le temps que «les 16 groupes électrogènes soient révisés ». «Le plus important est que le mois sacré de Ramadhwani se passe dans des conditions optimales et pour cela, il faut que les Comoriens aient du courant», souligne cette source. Rappelons que le ministre de l’Energie a mis en place un Comité chargé de préparer et de suivre techniquement et financièrement la mise en œuvre des travaux de révision des groupes thermiques de la Sonelec. Mais en réalité, le programme n’est pas suivi à la lettre loin s’en faut. Les entreprises équipées de groupes électrogènes les allument plusieurs heures par jour. «J’achète pour 1200 litres de carburant par semaine, sans compter l’usure des groupes qui demandent plus de maintenance car ils travaillent plus de 50% de la journée», déplore ce gérant d’une grande société.


Il y a ensuite, ce que les employés du fournisseur d’électricité, appellent « déclenchement», l’une des nombreuses plaies de la société d’Etat. Il s’agit des coupures intempestives dont se plaignait l’amoureux du ballon rond plus haut. Ces derniers temps, il y en a de plus en souvent et pour des raisons que les dirigeants peinent parfois à expliquer. «Cela peut être dû au réseau électrique, à un groupe qui a lâché, les intempéries voire un problème défautaire (un défaut de fabrication, ndlr)», a énuméré Sagaffe Moustoifa,du service de communication de la Sonelec.

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