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DĂ©cĂšs du journaliste Ali Abdou I La famille s’apprĂȘte Ă  porter plainte

DĂ©cĂšs du journaliste Ali Abdou I La famille s’apprĂȘte Ă  porter plainte

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Une enquĂȘte publiĂ©e par notre consƓur Hayatte Abdou sur le site National Magazine bat en brĂšche les affirmations du procureur de la RĂ©publique, Mohamed Abdou, lequel avait affirmĂ© le 14 dĂ©cembre dernier, lors d’une confĂ©rence de presse, que tout laisser Ă  penser que le dĂ©cĂšs de notre collĂšgue Ali Abou Ă©tait d’ordre naturel. Le chef du parquet fondait ses arguments sur «les conclusions du mĂ©decin qui avait examinĂ© le corps». La famille du dĂ©funt a annoncĂ© Ă  Al-watwan qu’elle allait porter plainte.

 

«Nous allons porter plainte et nous entreprendrons les démarches dès ce jour», a affirmé au téléphone hier dimanche 28 février, Nassabia, grande sœur de notre collègue Ali Abdou, dont le corps a été retrouvé sans vie le 12 décembre dernier sur son lit, «en état de décomposition avancé» selon tous les témoignages. Et de poursuivre : «il faut que les circonstances du décès de mon frère soient élucidées».

L’affaire concernant le décès pour le moins suspect du premier président du Syndicat national des journalistes aux Comores (Snjc) prend ainsi un autre tournant. Le procureur de la République, Mohamed Abdou, lors d’une conférence de presse tenue dans son bureau le 14 décembre, avait écarté la piste criminelle. Le parquetier avait indiqué que tout concordait avec «une mort naturelle», se fondant sur «les conclusions du médecin qui avait examiné le corps».

Cependant, un article publié samedi sur le site National Magazine, signé Hayatte Abdou, bat en brèche l’assertion du parquetier. Elle y dévoile une série d’éléments troublants confortant «la thèse d’un crime». Selon l’article, la famille du regretté «privée d’accès au certificat de décès, au rapport médical et au rapport d’enquête, elle regrette qu’une véritable enquête soit menée». Une mort qui intervient alors que la famille était déchirée par un conflit foncier.

Pour sa part, le Snjc n’a pas tardé à réagir via un communiqué publié ce dimanche. Ainsi, il (le Syndicat des journalistes) «exige l’ouverture immédiate d’une instruction pour élucider les circonstances du décès d’Ali Abdou». Le Snjc maintient «qu’en raison de la proximité avérée du parquetier avec l’un des protagonistes de cette affaire, il exige tout naturellement qu’il en soit dessaisi». L’article de notre consœur Hayatte Abdou fait état de «la proximité du procureur de la République supposée avec l’oncle des cousins» en conflit ouvert avec le regretté (Al-watwan n’est pas en mesure de confirmer ou d’infirmer cette proximité).

Ali Abdou, selon nos témoignages, habitait chez son cousin à Maluzini avec lequel il s’entendait très bien, jusqu’à ce qu’une histoire d’héritage vienne les opposer. D’ailleurs, à la suite de ce conflit, notre collègue cherchait désespérément une maison à louer. La famille dit ne pas croire à «une mort naturelle». Le jour supposé du décès, le jeudi, dans la soirée, la mère du regretté aurait vu en rêve son fils en train de se faire assassiner. La femme affirme avoir réveillé son mari qui dormait à ses côtés pour lui raconter ce cauchemar, qui allait malheureusement se réaliser.

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