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Débat sur le pétrole comorien I «L’actuel gouvernement n’a pas encore montré d’intérêt pour ce dossier»

Débat sur le pétrole comorien I «L’actuel gouvernement n’a pas encore montré d’intérêt pour ce dossier»

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Après plus d’une heure d’exposé sur le long processus de signature des contrats, du cadre légal, de recherches puis une brève historique de l’industrie pétrolière comorienne, Dr Naoildine Houmadi, ancien directeur du Bureau géologique des Comores, a indiqué que la masse de données significatives donne un intérêt aux compagnies pétrolières.

 

Le Collège des sages a organisé hier, mercredi 26 juillet, une conférence au Cndrs (Centre national de documentation et de recherches scientifiques) sur les gisements de pétrole découverts dans notre pays. Le thème a été : « Comment voyez-vous l’avenir de l’industrie pétrolière en Union des Comores ? ». Animée principalement par un ancien patron du Bureau géologique des Comores (Bgc), Naoildine Houmadi, cette conférence a enregistré les interventions de plusieurs personnalités, notamment l’ancien vice-président chargé de l’énergie, Idi Nadhoim, ainsi que plusieurs membres du Collège des sages et de l’Institut de recherche et d’exploitation du sous-sol des Comores (Irex).

La prévention et la sauvegarde de la paix dans ce dossier

La conférence a permis de soulever plusieurs questions importantes après un éclaircissiment sur les étapes et les enjeux de l’industrie pétrolière du pays. Parmi les sujets abordés, la question des contrats pétroliers et des bénéfices qu’ils doivent générer a été discutée, d’autant plus que le pays se trouve au seuil d’une session extraordinaire qui prend fin ce jeudi, au cours de laquelle un projet de loi portant sur l’approbation d’un contrat pétrolier doit être examiné. La gestion stratégique des blocs pétroliers situés aux environs de l’île comorienne de Maore est également une problématique jugée «pertinente» lors des échanges.

50 000 à 100 000 dollars par contrat pétrolier

Mbae Toyb, un des conférenciers, a souligné que la conférence vise avant tout la prévention et la sauvegarde de la paix dans ce dossier, qui est devenu une source de conflits dans plusieurs industries pétrolières à l’échelle continentale et mondiale. «Nous sommes satisfaits du code pétrolier car vous, experts, nous assurez qu’il va réduire les risques d’insécurité. La société civile doit donc s’approprier ce dossier pour sensibiliser les autorités et les citoyens sur les étapes des recherches et la nécessité de former des personnes dans ce domaine spécialisé. Sans une formation adéquate, le pays aura du mal à jouer son rôle dans le contrôle et l’évaluation de notre richesse lors du forage et de l’exploitation », a affirmé avec conviction ce membre du Collège des sages.
Après plus d’une heure d’exposé sur le long processus de signatures des contrats, le cadre légal, les recherches et l’histoire brève de l’industrie pétrolière comorienne, Dr Naoildine Houmadi a souligné que la masse de données significatives suscite un intérêt chez les compagnies pétrolières. Selon lui, un budget annuel entre de 50 000 et 100 000 dollars par contrat pétrolier est alloué aux formations.

«Former davantage de géophysiciens»

Cette déclaration a été appuyée par un ancien vice-président en charge de l’énergie, qui estime que les revenus après l’achat des données représentent entre 5% et 20%. Dr Naoildine Houmadi, géophysicien de formation, a reconnu que les travaux ont accusé des retards en raison de la pandémie de Covid-19, ce qui a empêché le lancement des forages comme prévu.


Il a cependant fait savoir que la question-clé a été de déterminer avec précision les emplacements et les profondeurs exactes nécessitant des forages, étant donné que les blocs se situent dans une zone de très grande profondeur. «Quelques compagnies à l’échelle mondiale ont développé une expertise dans les eaux ultra-profondes. Aucune compagnie pétrolière n’entreprend ces forages seule, elles cherchent des partenaires pour partager les risques. Les travaux se concentrent actuellement sur le côté ouest de Ngazidja, considéré comme une extension du Mozambique», a-t-il expliqué. En ce qui concerne les revenus potentiels après l’acquisition des données, Idi Nadhoim, qui occupait le poste de vice-président chargé de l’énergie à l’époque, a signé les premiers accords pour la prospection et l’exploration des eaux maritimes des Comores avec la société américaine GX Technology en juillet 2007.


Lors de cette conférence, il a critiqué le manque de dynamisme et d’intérêt du gouvernement actuel dans ce dossier, alors que des forages étaient programmés pour 2021. «Nous sommes loin d’obtenir du pétrole dans ce pays. Aucune démarche n’a été entreprise par le gouvernement sous Ikililou. Bahari et Tullow Oil ont effectué des recherches et devaient procéder aux forages. Tullow a fait faillite et a quitté le pays, tandis que Discover revient avec ses associés pour y travailler. L’actuel gouvernement n’a pas encore montré d’intérêt pour ce dossier», a-t-il déploré. De son côté, Saïd Abdallah Salim, l’ancien directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures, a soulevé la question de la gestion des blocs situés près de l’île comorienne de Maore. «Le pays doit former davantage de géophysiciens pour qu’il puisse évaluer, contrôler et sécuriser l’or noir. Il est également important de ne pas confondre les réserves potentielles des blocs, qui doivent être prouvées par le biais des forages, avec le pétrole en tant que tel», a-t-il insisté.

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