Dans le cadre de l’organisation des élections consulaires, et compte tenu des modifications apportées aux statuts des chambres, l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia) a réuni, hier, mercredi 30 octobre, dans la salle de conférence de son siège, des opérateurs économiques, des distributeurs et la presse. L’objectif a été de présenter les nouvelles dispositions réglementaires du réseau consulaire, en mettant l’accent sur les points de vigilance et les nouveautés des textes régissant les élections consulaires.
Le règlement électoral des chambres consulaires
La mandature 2021-2025 touchant à sa fin, l’Uccia souhaite garantir une meilleure compréhension et une application des nouvelles règles par les parties prenantes. Elle a ainsi donné un aperçu des principales dispositions réglementaires et statutaires, en insistant sur la nécessité de compléter ces informations par l’ensemble des textes en vigueur. Une commission électorale nationale a été instituée, dirigée par le secrétaire général du ministère de l’Économie, avec pour rapporteur le secrétaire général de l’Uccia.
Cette commission inclut des représentants des commissions insulaires désignées, dont la mission est « d’assurer la conduite et la supervision de tout le processus électoral jusqu’à la proclamation des résultats définitifs des élus des Ccia régionales», conformément aux textes en vigueur pour les chambres de Ngazidja, de Ndzuani et de Mwali. Lors des discussions, Halifa Sagaf, juriste chargé de mission, suivi et évaluation à l’Uccia, a informé les opérateurs économiques sur le règlement électoral des chambres consulaires. Il a notamment évoqué les conditions d’éligibilité, celles des électeurs, ainsi que les dossiers de candidature.
« Conformément à l’article 46 des statuts du réseau consulaire, il existe trois collèges électoraux : le collège des commerçants et prestataires de services, regroupant les opérateurs des secteurs du commerce, des transports, des assurances, des banques et de la communication ; le collège des industriels, comprenant les acteurs du secteur de l’énergie ; et le collège des artisans, incluant ceux qui exercent une activité artisanale, notamment dans l’alimentation, la culture et les métiers manuels», a précisé le juriste. Ces mesures visent à assurer «la transparence, la crédibilité et la sérénité du processus électoral».
Toujours selon M. Sagaf, les candidats éligibles doivent remplir plusieurs critères, parmi lesquels : être membre régulièrement inscrit auprès de la Ccia de sa juridiction au moins trois ans avant les élections, être de nationalité comorienne ou résider et exercer son activité économique aux Comores depuis au moins dix ans, être parrainé et inscrit légalement sur la liste d’une organisation patronale ou professionnelle reconnue. «La chambre de commerce est une institution publique qui représente le secteur privé, aussi bien à l’international qu’au niveau national.
Elle sert d’interface entre le secteur privé et le secteur public, en apportant ses contributions à l’amélioration de la conjoncture économique du pays», a conclu le juriste. À titre de rappel, le mandat actuel du réseau des chambres consulaires prendra fin le 6 avril 2025. Cependant, la date des élections pour la nouvelle mandature n’a pas encore été communiquée.