La Fédération de football des Comores a organisé, samedi 4 avril dernier, dans la grande salle du Retaj hotel à Moroni, un atelier sur l’élaboration d’un «plan de stratégie du football féminin». Cette journée de réflexion a vu la participation de plusieurs acteurs du football féminin, notamment de dirigeants, d’entraineurs et de directeurs sportifs.
La cérémonie d’ouverture de cet évènement a été honorée de la présence de la cinquième vice-présidente de la Confédération africaine de la discipline, Kanizat Ibrahim, et de la secrétaire générale du ministère comorien des Sports, Zahariat Saïd Ahmed.
Après l’ouverture officielle des travaux par le responsable du football féminin au sein du comité exécutif de la Ffc, Abdoulatuf Abdallah, l’ensemble des participations ont travaillé en groupe selon les cinq axes d’orientations de ce projet de quatre ans. Auparavant, la chargée du football féminin à la Ffc, Armel Azihar Sly-vania, a présenté les cinq thématiques qui constituent «la stratégie de développement» en question.
Une des participantes, Farida Djalim, a restitué les propositions de son groupe. Selon elle, le développement du football féminin dépendra d’une «structuration sérieuse et d’un bon fonctionnement des clubs». Elle a suggéré l’organisation de formations d’un personnel «capable de maitriser et suivre le plan adopté». «Nous devons avoir une structure indépendante dirigée par des femmes pour manager le football féminin. Toutefois, il doit y avoir un organisme de contrôle pour qu’on s’assure qu’il y a un suivi régulier afin de respecter une bonne gouvernance au sein des clubs», a-t-elle proposé.
Un rôle «essentiel»
Ces suggestions sont en phase avec la logique de la directrice du football féminin de la Fifa, Dame Sarai Bareman, qui est fermement convaincue que les femmes «sont appelées à jouer un rôle essentiel dans l’évolution et le développement du football».Selon l’expert technique auprès de la Fifa pour le développement du football féminin, Simon Tosseli – qui a suivi l’atelier en ligne – ce projet de promotion du football féminin est «l’un des huit programmes que la fédération internationale soutient» dans l’effort général de développement de la discipline.
Pour sa part, la chargée du football féminin à la Ffc, Armel Azihar Sly-vania, a soutenu que son institution allait «travailler durant les quatre prochaines années, entre 2024 et 2027, en s’appuyant sur les propositions faites par les groupes et suivant nos moyens, notre timing et selon, surtout, notre capacité à pouvoir les mettre en oeuvre».
De toute évidence, le football féminin comorien à la recherche d’un second souffle, prend ses marques dans l’espoir de structurer son volet administratif, avant de songer à la technique. Un passage obligé s’il veut, véritablement, se donner les moyens de se développer.
On ne peut que lui souhaiter «bon vent!».
