Divisés en quatre groupes, les agents de la direction régionale du commerce intérieur sont, comme promis, sur le terrain pour veiller au respect de l’arrêté portant nouveaux prix des produits de première nécessité. Rencontrés au quartier dit «Phillips» au nord de Moroni, les agents qui composent le groupe 3, sont accompagnés de la gendarmerie et munis de l’arrêté fixant les prix. Après incursion dans les différents magasins, les agents demandent les factures pour ensuite les comparer avec les prix des différents produits en vente.
Le directeur de l’Economie et du Commerce, Abdou Nassur Madi, a précisé que l’arrêté a été élaboré de façon transparente avec deux à trois mois de travail uniquement pour juste le préparer. «L’opération est lancée depuis lundi et les choses se déroulent convenablement. Il y aura certes une répression qui se fera, au cas par cas, mais jusqu’à maintenant nous allons doucement pour que les commerçants puissent au moins comprendre la démarche», a-t-il expliqué.
Contrôler les prix appliqués dans les différents magasins
Le chef du groupe que nous avons pu interroger nous a fait savoir qu’aucune amende n’a été infligée depuis le matin après un tour dans les magasins et les boutiques.
«Je dois préciser que l’arrêté n’est pour le moment pas respecté. Dans un magasin, nous avons rencontré un commerçant qui vend le pack d’eau minérale de marque Aden à 1650 francs car on lui a livré lundi matin à 1350 francs or sur l’arrêté, le prix de l’eau minérale a été fixé à 1250 francs le prix de gros. Nous ne pouvons blâmer le commerçant face à ce genre de situation», a expliqué Elamine Ahmed Abdou.Ce dernier a souligné que les responsables de la direction régionale du commerce intérieur ont donné comme ordre de contrôler les prix appliqués dans les différents magasins.
«Notre groupe a démarré le contrôle depuis le matin au quartier Magudju et est épaulé par la gendarmerie nationale. Il y a un autre groupe qui sillonne le marché Shindo Sha mbwani, Gobadju et Caltex et qui est accompagné de la police, un autre qui longe le quartier Mangani et un dernier groupe qui se trouve à la Petite Coulée, zone gare du nord. Nous sommes pour le moment sur une phase de contrôle et de sensibilisation qui se poursuivra jusqu’à un mois», a-t-il précisé.Elamine Ahmed Abdou a rappelé que tous les produits de première nécessité sont scrutés à la loupe et rien n’est laissé au hasard. Il faudra toutefois attendre quelques jours pour que la mayonnaise commence à prendre.