La direction de l’Ortc (Office de la radio et télévision des Comores) a organisé une conférence de presse hier jeudi 9 janvier au siège de l’établissement sis à Vwadju. Le directeur technique, représentant du directeur général Hablane Assoumani, Ahamada Yahya, ainsi que Chahalane Ahmed Saïd, directeur des ressources humaines, et Mtsahoi Boina Nassuf, directeur opérationnel de la télévision, ont profité de l’occasion pour éclaircir certains sujets du média public qui ont défrayé la chronique ces derniers mois.
Les déclarations ont principalement porté sur «les réformes salariales, l’offre de premiers soins au sein de l’institution, et les initiatives visant à améliorer les conditions de travail des agents ». L’objectif de la rencontre était de faire le point sur les initiatives récentes, notamment celles concernant les réformes sur les conditions de travail. Ces réformes s’inscrivent dans un contexte marqué par des licenciements récents et la volonté d’établir un système unifié de paiement des salaires.
Le directeur technique, Ahamada Yahya, a évoqué le problème des recrutements passés, réalisés selon des critères jugés « souvent inadéquats », parfois uniquement sur la base d’un curriculum vitae (CV). «Après vérification, nous avons constaté que certains agents avaient menti sur leurs qualifications, et même falsifié des documents exigés par la direction», a-t-il souligné.
Gestion des licenciements
Sur la question des licenciements, Ahamada Yahya a expliqué : «La subvention salariale de l’année 2022 a été entièrement consommée dès le mois de février, en raison d’un effectif de personnel trop élevé. Les responsables de l’Ortc ont dû chercher des financements pour assurer le paiement des salaires et procéder à des licenciements».Selon les conférenciers, depuis l’arrivée du nouveau directeur, des réformes ont été introduites. Une note a annoncé que l’Ortc prendrait désormais en charge 25% des frais de la mutuelle de santé de son personnel, tandis que des travaux de réhabilitation de l’infirmerie sont en cours. Par ailleurs, trente agents ont été licenciés, avec la promesse qu’ils seraient rappelés en priorité en cas de besoin. Toutefois, Ahamada Yahya a tenu à rappeler qu’entre janvier et août 2024, plus de soixante agents avaient été recrutés dans l’opacité totale, sans aucune considération pour la liste des agents licenciés en 2022, qui n'ont malheureusement pas été rappelés.
Malgré tout, la direction de la boîte estime que les progrès sont notables. «Parmi les trente-neuf licenciés, dix-huit ont déjà été réintégrés au sein de l’institution», a précisé le directeur technique.De son côté, Chahalane Ahmed Saïd, directeur des ressources humaines, a insisté sur la nécessité de poursuivre les contrôles internes. «Il ne s’agit pas d’un acte de méchanceté, mais d’une correction d’erreurs passées, souvent dues à des chefs qui agissaient sans concertation. Des agents incompétents ou peu enclins à travailler seront interpellés, voire suspendus, pour permettre le développement de l’institution et améliorer la qualité des productions», a-t-il affirmé.
Enfin, il a conclu en déclarant : «Notre motivation n’est pas de chasser les agents, mais de réformer l’institution pour assurer un meilleur avenir à la radio et à la télévision du pays. Nous mènerons des enquêtes dans chaque service afin de garantir que seuls des agents compétents contribuent au développement de l’Ortc».
