Depuis le 19 septembre, deux ingénieurs marocains de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haeca) se trouvent aux Comores pour une mission de travail de deux semaines. Les deux techniciens effectueront une semaine à Ngazidja puis iront à Ndzuani et à Mwali et reviendront ensuite à Ngazidja pour finaliser l’installation, tout en espérant démarrer le monitoring début octobre prochain.
Le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) a en effet pu installer, depuis 2019, des monitorings dans les trois îles. Cela a pu se réaliser grâce à l’appui d’un projet de la coopération française. Mais malheureusement avec l’arrivée de la Covid 19, le projet n’a pas pu aller jusqu’à son terme. C’est dans ce sens, avec les bonnes relations que l’institution de régulation comorienne entretient avec l’Haeca, que le projet refait aujourd’hui surface.
Contrôler les médias
Pour information, les monitorings sont des appareils qui permettent d’enregistrer en instantanée douze radios et deux télévisions, 24h/24h. «Etant donné que nous sommes l’institution de régulation, il est nécessaire d’enregistrer ces émissions pour les analyser par la suite et voir aussi les radios et télévisions qui respectent la déontologie et le code de l’information. Et à la veille des prochaines élections, nous avons estimé nécessaire de relancer le projet monitoring. D’où la présence de ces deux ingénieurs», a expliqué le président du Cnpa, Aboubakari Boina. Ils se rendront bien évidemment à Ndzuani et à Mwali où se trouvent également des appareils relais pour synchroniser l’ensemble des appareils des trois îles.
Le président du Cnpa a annoncé l’arrivée d’une délégation aux Comores à partir du 2 octobre prochain. Elle sera conduite par la présidente de l’Haeca, accompagnée de deux directeurs, dont celui de la coopération internationale. «La présence de la présidente avec les deux directeurs nous permettra de signer une nouvelle convention entre nos deux institutions. Il est fort probable que la présidente de l’Haeca fasse une audience spéciale avec le président de la République puisque la présidente est en même temps la présidente des régulateurs africains», a déclaré Aboubakari Boina, qui a souligné au passage que l’Haeca est l’une des institutions de régulation africaine les mieux cotées, les mieux appréciées et les plus en avance sur le plan technologique.
Le président du Cnpa s’est par ailleurs dit satisfait qu’à l’issue des travaux, son institution va se doter de machines capables d’enregistrer 24h/24 des émissions radios et télévisions. Le Cnpa pourra alors au fur et à mesure décider de prendre d’autres radios et télévisions et suivre pour voir si ces médias respectent bien leur cahier de charges et le code de bonne conduite. «C’est notre travail permanent de réguler les médias et cela entre dans la fonctionnalité et l’opérationnalisation de contrôle des médias», a-t-il conclu.
