Le directeur de l’Aménagement de territoire, Mohamed Abdou, et le chargé de la gouvernance locale de l’Onu-Habitat, Hamidi Soulé Saandi, ont animé une formation sur le guide urbain et communautaire, mercredi et jeudi derniers, au siège de l’ancien hôtel Les arcades à Moroni. La formation vise, selon les organisateurs, à «améliorer l’expertise des participants et renforcer leur rôle dans la promotion d’une urbanisation durable et la résiliente face aux enjeux climatiques ». Cette formation qui a vu la participation de 78 agents préfectoraux et communaux était axée sur «la résilience urbaine et la délivrance de permis de construire ». Ces bénéficiaires sont répartis en trois grands groupes : grand nord, le centre et grand sud.
Le délégué chargé de la gouvernance locale de Ngazidja a rassuré, à l’occasion, que les participants attachent « une grande importance à cette formation», en raison, selon lui, des réalités présentes dans les communautés. «Cette formation est une première étape. Elle sera suivie de séances de sensibilisation et d’installation de ces agents dans leurs communes respectives», a éclairé Farid Mkavavo, ajoutant que «cela accompagnera la volonté du gouverneur de Ngazidja de faciliter les modalités de la délivrance des permis des construction». Le chargé des programmes de l’Onu-Habitat, Hamidi Soule Saandi, a defendu l’importance de la sensibilisation sur la résilience urbaine, notamment sur les changements climatiques et les catastrophes naturelles. «Nos communautés via les services d’urbanisme méritent d’être outillées sur le comment s’adapter en cas de besoins. Je salue la collaboration des autorités locales et leur engagement en faveur du renforcement de la résilience en s’engageant aux concepts fondamentaux du changement climatique dans les zones urbaines », a-t-il déclaré.
Une concrétisation du permis de construire
Dr Mahamoud Avouca, un des formateurs, a cité « cinq problématiques » qui touchent les habitants, notamment des vagues de chaleur, des cyclones et des inondations, et autres, et certaines solutions à préconiser pour y faire face. Pour sa part, Moinahedji Ibrahim, cadre de la commune de Domba et participante à cette formation, s’est dit satisfaite car «cette formation répond à une sérieuse problématique présente dans plusieurs communautés du pays ».
S’appuyant sur la délivrance du permis de construire, Moinahedji Ibrahim appelle les autorités à assurer «une concrétisation de cette initiative dans l’intérêt de limiter certains soucis récurrents et renforcer la qualité de l’urbanisation». Elle ajoute : «Et vue l’importance et les contenus de cette formation, je souhaite que la formation soit encore organisée dans certaines préfectures pour mieux renforcer les capacités des agents sur les concepts de base en relation aux gestions de risques de catastrophes naturelles et autres effets climatiques ».
«Les contenus de cette formation devront être expliqués suffisamment et traduits en actions. Et dans la commune de Hambou Tsinimoipanga, nous allons mettre fin à certaines pratiques expliqués par le directeur de l’Aménagement du territoire et de l’habitat, Mohamed Abdou», a dit Muftah Ali Youssouf, un autre bénéficiaire.Deux guides résumant des pistes d’intervention et des actions d’adaptation aux impacts de changements climatiques aux Comores ont été remis aux participants et servaient du support pour cette formation. Ce projet dit «renforcer la résilience climatique urbaine dans l’Afrique du Sud-Est», couvre quatre pays : Madagascar, Mozambique, Malawi et les Comores.
