Les parties comoriennes et françaises ont signé hier lundi au ministère des Finances deux conventions de financement en présence des ministres des Finances, de l’Economie, de la Justice ainsi que du secrétaire général du gouvernement. L’une relative à la réhabilitation du port de Bwangoma à Mwali et l’autre au projet d’amélioration de l’environnement scolaire mis en œuvre par le ministère de l’éducation nationale.Pour le premier projet cité, la première phase comprendra les travaux de dragage, d’approfondissement du chenal et de réalisation du brise-lame, favorisant les échanges de personnes et de bien entre les îles, notamment pour l’écoulement des productions agricoles et maraîchères à partir de l’île de Mwali.
Le démarrage des travaux est prévu d’ici la fin de l’année, selon les autorités comoriennes. « Le port de Bwangoma fait partie des infrastructures importantes qui entrent dans le cadre du Plan Comores émergent. Je renouvelle encore une fois les remerciements au nom du gouvernement à l’endroit de l’Etat français. Ces deux financements vont soutenir deux secteurs ô combien importants que sont le transport maritime et l’éducation», a déclaré le ministre des Finances, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou.
Le montant total prévu pour la réhabilitation du port de Mwali est de 85 millions d’euros financé par la Banque mondiale (Bm), la Banque africaine de développement (Bad) et l’Agence française de développement (Afd).
Quatre lycées
Le projet d’amélioration de l’environnement scolaire dont le financement initial était de 19,9 millions d’euros a bénéficié d’un financement additionnel de 2 millions d’euros et prendra en charge la réhabilitation complète ou l’extension de près de 50 établissements scolaires repartis dans les trois îles, incluant quatre lycées (Moroni, Mutsamudu, Domoni et Fomboni), 20 collèges et 28 écoles primaires. La livraison progressive de près de 50 établissements rénovés est prévue «entre les années 2024, 2025 et 2026».
L’ambassadeur de France en Union des Comores a, dans son intervention, expliqué que l’éducation et le transport maritime sont deux secteurs à priori bien éloignés l’un de l’autre. «Il y a pour la France, beaucoup de cohérence à intervenir dans ces deux domaines, aux côtés de nombreux autres secteurs où le partenariat entre nos deux pays se déploie», a d’abord fait savoir Sylvain Riquier.
Toujours selon l’ambassadeur, «les deux projets qui nous réunissent ici participent également, chacun à leur niveau, à renforcer la cohésion sociale, qui est là aussi le creuset de tout processus de développement». A en croire Sylvain Riquier, « le transport facilite la mobilité, les échanges et les liens entre les personnes. L’école en offrant à chacune et chacun les opportunités de se réaliser et de s’épanouir en tant que personne, est quant à elle, le fondement de l’inclusion sociale et de l’affermissement d’une conscience collective ». Ces deux financements, en accord avec le Plan développement France-Comores (Pdfc) conclu en juillet 2019, contribueront, selon les deux parties, aux objectifs de développement socioéconomique des Comores et au renforcement de la cohésion sociale, tels que définis par le Plan Comores émergents (Pce).
