logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Parcours I Le Général Youssouf Idjihadi raconté par ses frères d’armes

Parcours I Le Général Youssouf Idjihadi raconté par ses frères d’armes

Rencontre avec zidane Site de rencontre sur toulouse | - Proxy site rencontre   Rencontre a deux

image article une
Le plus haut gradé de l’armée comorienne reste un officier hors classe pour avoir gravi tous les échelons et occupé presque toutes les fonctions au sein de l’institution militaire jusqu’à occuper le sommet. L’homme, très discret, a passé toute sa vie, depuis 1985, à servir les forces de sécurité du pays dont il reste l’un des principaux architectes. Ses formations, son expérience, ses réalisations et ses chantiers, sa longue et riche carrière lui valent aujourd’hui le statut de “bâtisseur” comme le confirment trois officiers interrogés hier par Al-watwan. Extraits.

 

Après la rétrogradation du général Salimou Mohamed Amiri en juin 2010, l’Armée nationale de développement (And) ne comptait pas dans ses rangs un général. Tous les pays du continent africain disposaient de généraux au sein de leurs armées. Tous les chefs d’Etat-major des armées africaines sont des généraux, à l’exception des Comores. “Cette anomalie est désormais corrigée par le chef de l’Etat, Azali Assoumani, chef suprême des armées, avec l’élévation du colonel Youssouf Idjihadi au grade de Général de brigade”, a jubilé le lieutenant-colonel Tachfine Ahmed, lors de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an par le président de la République.

 

Pour l’ensemble des officiers, sous-officiers et hommes du rang de l’armée nationale de développement, “c’est amplement mérité”, vu le parcours “exemplaire” du désormais plus haut gardé du pays, c’est ainsi que votre journal a jugé nécessaire de retourner sur le parcours “exceptionnel” du général Youssouf Idjihadi. Interrogé sur ce dernier, le commandant de la gendarmerie, le colonel Ramadhoine Mdahoma, a évoqué un parcours complet.

“Youssouf Idjihadi a été recruté en 1985 et a débuté en tant que gendarme normal. Il a suivi ses premières formations à l’Ecole nationale des forces armées et de la gendarmerie (Enfag) après lesquelles il sera nommé commandant de la Brigade territoriale de Dembeni avant d’accéder à l’école des officiers de la gendarmerie nationale (Eogn) à Melun, en France”, a-t-il raconté. A son retour de Melun, Youssouf Idjihadi sera successivement nommé, selon toujours le commandant de la gendarmerie nationale, commandant de compagnie de la gendarmerie, coordinateur des services de sûreté de l’aéroport international, commandant adjoint de l’Escadron mobile de la gendarmerie, chef de la sécurité du président de la République et Aide de-camp du président.

Chevalier de l’ordre de l’étoile d’Anjouan en 1999

Le Colonel Mohamed Yahya alias Chigou a reconnu, “les qualités professionnelles” du général et surtout “son esprit d’écoute, sa persévérance, son autorité et son sens des responsabilités”, estimant bien “qu’il méritait bien cette grade et cette distinction honorifique”.


“L’actuel chef d’Etat-major a également assuré les fonctions de commandant du groupement mobile de la gendarmerie, directeur de la police des frontières et de l’air, adjoint au chef du commandant de la gendarmerie, avant d’être chef du bureau d’opération (B3) au sein du bureau du chef d’Etat-major, chef du bureau logistique (B4) du même bureau”, a détaillé le colonel Ramadhoine Mdahoma.


Il a fait savoir que l’actuel général de brigade de l’And a été directeur général de l’Enfag, commandant de la gendarmerie nationale, avant d’être nommé chef d’Etat-major de l’Armée nationale de développement. Concernant la formation, le général Youssouf Idjihadi a suivi plusieurs formation en France, aux Etats-Unis, en Afrique du sud, mais également au Kenya, en Chine, en Egypte, en Algérie, en Suisse, au Sénégal, au Cameroun, entre autres. Il a été décoré plusieurs fois, notamment chevalier de l’ordre de l’étoile d’Anjouan en 1999. En tout cas, à part sa nouvelle promotion de général de brigade, le chef d’Etat-major Youssouf Idjihadi est surnommé par ceux qui le connaissent mieux, “le bâtisseur”.


Ont-ils raison ou tort ? Selon le patron de la gendarmerie nationale, ils ont tout à fait raison de le surnommer ainsi. “Youssouf Idjihadi a réhabilité le camp d’Itsundzu et l’a transformé en vrai centre d’instruction normal comme les autres. Il a achevé le bâtiment abritant actuellement les bureaux de l’Etat-major. Il a rénové l’école nationale des forces armées et de la gendarmerie (Enfag). Le chef d’Etat-major a également construit plusieurs bâtiments du Service de santé militaire (Ssm) qui permettent actuellement d’abriter plusieurs services comme le laboratoire, les hospitalisations, la maternité. Bientôt, le centre d’imagerie sera inauguré”, a-t-il énuméré sans oublier le bâtiment qui va abriter la Brigade scientifique de recherches.


On citera la réhabilitation des centres hospitaliers militaires de Mwali et Ndzuani qui sont en chantier et l’aménagement d’un espace de jeu au camp militaire de Kandaani. “Si on regarde tous ces projets et les autres qui sont en cours, on doit accepter le surnom de bâtisseur pour le général Youssouf Idjihadi”, a accepté Ramadhoine Mdahoma.

Commentaires