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Mort du journaliste Ali Abdou I Le Snjc dénonce le «silence des autorités et exige la réouverture de l’enquête»

Mort du journaliste Ali Abdou I Le Snjc dénonce le «silence des autorités et exige la réouverture de l’enquête»

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Le regretté a été retrouvé mort seul baignant dans une mare de sang, selon des témoins. Quarante-huit heures après, le procureur de la République en poste a, au cours d’une conférence de presse, déclaré que «le jeune journaliste exerçant à Al-watwan est décédé d’une mort naturelle». Des doutes avaient été émis quant aux circonstances (avancées à l’époque) de la mort du journaliste.

 

Le Syndicat national des journalistes aux Comores (Snjc) a tenu un point de presse hier mardi 13 décembre à Al-watwan pour dénoncer le «silence des autorités judiciaires» et exiger «la réouverture de l’enquête». Une nouvelle demande réitérée alors que l’émotion reste encore vive deux ans après la disparition du premier président du Snjc retrouvé mort chez lui à Moroni-Malouzini dans des circonstances jugées «troubles».


Le syndicat, par la voix de sa vice-présidente Andjouza Abouheir a dénoncé «le silence des autorités» et a «exigé la réouverture de l’enquête car nous voulons faire le deuil de notre confrère». Elle ajoute : «comme vous le savez, cela fait deux ans jour pour jour depuis qu’Ali Abdou, premier président du syndicat des journalistes aux Comores est décédé dans des circonstances troubles», devait-elle rappeler et d’ajouter en effet que «le 12 décembre 2020, notre confrère a été retrouvé mort chez lui, à Maluzini. Ceux qui ont pu approcher son corps avant que celui-ci ne fasse l’objet d’examen judiciaire, ont affirmé qu’il présentait des signes suspects remettant en cause la thèse d’une mort naturelle relayée très vite en conférence de presse par le procureur de l’époque Mohamed Abdou». Cette dernière a évoqué le fait selon lequel, «l’enquête menée par notre consœur du National Magazine, est venue appuyer les doutes émis dès le départ par la famille du regretté, convaincue que leur enfant a été «assassiné».

Le mystère plane

«Force est de constater que malgré l’apparition de nouveaux éléments contredisant la version de mort naturelle défendue par le parquet, la justice n’a toujours pas bougé le petit doigt. Cela bien que le syndicat national des journalistes aux Comores ainsi que les proches d’Ali Abdou aient tout fait pour obtenir une réouverture du dossier qui permettrait de lever le voile sur les mystères autour du décès de notre frère».


De son côté, le chargé de communication du Snjc, Abdou Moustoifa, a, dans son intervention, soulevé plusieurs interrogations. «L’enquête de ma consœur relaye clairement que les draps et matelas imbibés de sang dans lequel a été retrouvé note confrère ont été brûlés. Comment cela a-t-il pu être possible alors qu’une enquête semblait être ouverte?», s’est-il interrogé, ajoutant que «ce sont là des questions qui demeurent jusqu’ aujourd’hui sans réponses».


Notons que les faits remontent au 12 décembre 2020. Le regretté a été retrouvé mort seul baignant dans une mare de sang, selon des témoins. Quarante-huit heures après, le procureur de la République de l’époque a, au cours d’une conférence de presse, déclaré que «le jeune journaliste exerçant à Al-watwan est décédé d’une mort naturelle». Ce à quoi, ni ses proches parents ni ceux du milieu professionnel ne s’en résignent. Lundi 12 décembre dernier marquait les deux ans de sa mort. «Qu’attend la justice pour faire son travail ?», se sont interrogés les intervenants.

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