La journée internationale de la sage-femme a été célébrée le mercredi 13 juillet à Moroni, en présence de la gouverneure de l’île autonome de Ngazidja, Mhoudine Sitty Farouata. Habituellement célébrée le 5 mai de chaque année, l’évènement a été repoussé au 12 juillet « pour des raisons techniques », selon les organisateurs. La journée a été l’occasion de rendre hommage aux sages-femmes pour leur travail et de promouvoir la sensibilisation aux soins essentiels qu’elles offrent aux mères et aux nouveau-nés. Le thème retenu cette année a été « ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité».
Selon le rapport 2021 sur l’état de la pratique des sages-femmes dans le monde, publié par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), la confédération internationale des sages-femmes et le Fonds des Nation unies pour la population (Unfpa), la pénurie mondiale de personnel obstétrical a atteint le chiffre de 900 000 sages-femmes et elle est particulièrement aiguë en Afrique. Dans son intervention, la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, a estimé qu’« en investissant suffisamment dans la pratique de sage-femme, le rapport indique que 4,3 millions de vies pourraient être sauvées chaque année d’ici à 2035. Nous, gouvernement et partenaires, allons accroitre les investissements dans l’éducation, le recrutement, le déploiement et la protection des sages-femmes pour que notre pays puisse étendre la couverture et améliorer la qualité des services maternels tout en continuant à riposter efficacement aux situations d’urgence sanitaire».
Mettre fin aux décès maternels
Pour sa part, la présidente de la fédération des sages-femmes aux Comores (Fsfc) a insisté sur le rôle et les devoirs de la sage-femme dans le domaine du suivi des femmes enceintes jusqu’à l’accouchement, de la planification familiale, de la prévention, de la promotion de la santé, du dépistage des cancers, du diagnostic de la pathologie, de la prise en charge des grandes causes de mortalité maternelle, infantile et néonatale. « Elles contribuent également à la promotion de la santé reproductive et sexuelle, et surtout à l’harmonisation de toutes les prestations offertes aux femmes», a avancé Fatima Halidani.
La présidente de la Fsfc a invité les sages-femmes à prodiguer des soins respectueux, à limiter les actes par rapports aux compétences, à renforcer la collaboration collégiale, à consulter les médecins en cas de nécessité, à transférer à temps. «Ensemble, veillons à ce que notre devise : «mettre fin aux décès maternels et néonataux évitables» soit une réalité pour qu’aucune femme ne meurt en donnant la vie», a insisté Fatima Halidani.
