Les missions et le parcours de l’École centrale du parti communiste chinois, également connue sous le nom d’Académie nationale de la gouvernance, ont été présentés par son vice-président lors d’une conférence de presse tenue récemment. Cette rencontre, qui s’est tenue au siège de l’école, a été organisée à la demande de journalistes africains et asiatiques en formation en Chine.
Cette académie vise à former des fonctionnaires de haut niveau et de niveau intermédiaire, des administrateurs et des experts en politique. Ces formations visent à guider les membres sur le cadre idéologique du parti et à renforcer leur conscience en matière d’auto-développement. L’académie propose des formations approfondies et des recherches scientifiques aux fonctionnaires de l’État, notamment sur les théories de l’administration publique et les enjeux des relations internationales, selon Xie Juntao.
En 2023, précise-t-il, 5 000 fonctionnaires du Pcc y ont été diplômés, ainsi que 1,3 million d’étudiants suivant des formations en ligne dans leurs pays respectifs. «Nous recevons fréquemment des demandes de chefs d’État, inspirés par notre modèle de gouvernance et le contenu de notre formation, sollicitant notre contribution à la formation de leurs nouvelles générations», a fait savoir le professeur, ajoutant qu’une école a été inaugurée et soutenue par cette académie à la demande des dirigeants tanzaniens.
Les principes de Karl Marx
Les théories philosophiques de Karl Marx y sont enseignées, car l’ancien président Mao Zedong s’en est inspiré pour moderniser le pays. Le révolutionnaire chinois s’est fixé des objectifs visant à éviter la domination et la dépendance vis-à-vis d’autres pays. «Le fait que le Pcc soit resté au pouvoir aussi longtemps n’est pas dû à un manque de démocratie.
Nous considérons que la démocratie signifie l’appartenance du pays au peuple, et nos autorités considèrent le peuple comme le centre du développement ; la démocratie en Chine est réelle et tangible», a soutenu le professeur. Selon ses explications, le Pcc inclut toutes les couches sociales dans son organisation pour mieux comprendre les besoins et les problèmes du peuple.
Un exemple concret de ce cas de figure est cette suppression, en 2006, des impôts chez les agriculteurs, «grâce à une proposition de loi d’un ancien agriculteur devenu député, qui a également proposé plusieurs réformes sur les conditions fiscales et la propriété foncière». Ces propositions ont été, selon toujours Xie Juntao, «approuvées à l’unanimité» et ont «été avantageuses pour les agriculteurs».
Cependant, le conférencier a exprimé son inquiétude après avoir visité plusieurs pays dont les modalités de gouvernance diffèrent de celles de la Chine. «Je suis préoccupé lorsque je découvre des pays où les habitants vivent dans la pauvreté, sans nourriture ni aucun soutien social ou gouvernemental, dans des bidonvilles dépourvus d’électricité et d’accès à l’eau potable, avec des taux élevés de criminalité et de mendicité.
Leurs dirigeants chantent les louanges de la démocratie et de la bonne gouvernance à d’autres nations. En Chine, des mesures de soutien social, y compris des logements pour les démunis, sont mises en place, et des mesures strictes sont prises contre la corruption. Nous ne parlons plus de vols et de criminalité, car le gouvernement veille à assurer ses missions. Les valeurs du patriotisme sont enseignées à tous les niveaux», conclut-il.
En réponse à une question d’un journaliste africain sur son point de vue sur la précarité de la vie en Afrique, l’orateur a affirmé que «la Chine partage des points communs avec l’Afrique et est ouverte à soutenir certains axes de développement». L’initiative de la Ceinture et de la Route de la soie permet, a-t-il dit, à certains pays africains de se développer rapidement.
Avec neuf partis politiques en Chine, le Parti communiste chinois (Pcc), au pouvoir depuis 1949, est considéré comme le principal parti, comptant plus de 10,41 millions de membres.
