logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Importation des sachets plastiques I Plus de 4 millions de pièces dissimulées au port de Mutsamudu

Importation des sachets plastiques I Plus de 4 millions de pièces dissimulées au port de Mutsamudu

Site de rencontre belgique 2011 Quartier prostituees marseille | - Kristen stewart prostitute   Rencontre senior gratuit auvergne

image article une
A quand l’application effective de la loi Oumouri portant «interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables ? Il y a péril au niveau notamment de nos zones côtières.

 

Le centre douanier de Mutsamudu Port a intercepté, uniquement en ce mois d’août, 1 024 cartons en plus de 83 sacs, tous contenant 4 416 000 pièces de sachets en plastique non biodégradables. Il s’agit de marchandises en provenance de Dubaï. Une dissimulation d’une quantité considérable de plastiques montrant à nouveau la nécessité d’interdire son importation pour la protection de l’environnement. Après une seule utilisation, cette matière deviendra un détritus dont la dégradation prendrait au moins 400 ans, selon les experts en la matière. Le plastique devient l’un des premiers déchets dominants sur presque toutes les plages du pays.


Selon un agent de la communication de ce centre douanier, une partie de la marchandise prohibée a été frauduleusement placée dans des pneus pour échapper à la vigilance des douaniers. «L’autre partie de cette marchandise a été cachée dans des sacs à bonbons. En plus du renforcement des contrôles qui doit accentuer les saisies, d’autres sanctions sont prévues pour dissuader les récalcitrants», confie-t-il. La loi prévoit en effet des sanctions lourdes contre les contrevenants qui encourent de 3 mois à 1 an d’emprisonnement et des amendes allant de 100 000 francs à 10 millions de francs comoriens.


Des sanctions, qui ne sont pas les moindres, sont prévues par la loi N°17-011/AU, portant «interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables». Mais, l’on ignore si la sensibilisation est effective au niveau des importateurs, que d’aucuns jugent récalcitrants à Ndzuani. «Cette loi votée il y a six ans est promulguée et appliquée. Tous les importateurs sont au courant de ce texte vu que ce n’est ni la première, ni la deuxième fois que cela se produit. Cette loi connait une mise en exécution croissante depuis 2020. La loi autorise la douane à procéder à la destruction totale de ces produits non biodégradables», avance cet agent de communication.


Au niveau des autres îles, l’application de ladite loi est loin d’être la norme. Le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (Angd), Youssoufa Mze, avait annoncé, il y a presque six mois, qu’une campagne de sensibilisation serait lancée en vue de conscientiser la population du danger des sacs plastiques. Une période durant laquelle la loi Oumouri interdisant l’utilisation des sachets et emballages plastiques non biodégradables devait également être vulgarisée dans le pays avant sa mise en application.«Cette campagne ne dépassera pas les six mois du fait que la loi mentionne une période moratoire ne dépassant pas ce délai», avait promis le directeur de l’Angd. Ce fut un vœu pieu. Une question qui mérite d’être posée du fait qu’aujourd’hui le pays se dote d’une capacité de production des sacs biodégradables estimée à 7200 sacs en tissu par heure.


Adoptée il y a six ans et promulguée il y a exactement cinq ans, la loi N°17011/Au, portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables reste toujours sans effet sur la quasi-totalité du territoire national. Un moratoire de six mois, pour se conformer à ladite loi avait été accordé aux importateurs, commerçants et autres consommateurs, lequel a expiré depuis avril 2018. Le non-respect de cette loi, proposée par Oumouri M’madi Hassani, ancien député d’Itsandra-Nord, luttant contre la prolifération incontrôlée des sachets en plastique, a des conséquences désastreuses, notamment dans nos zones côtières

Commentaires