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Fin du ramadan I Une ambiance festive à l’approche de l’Aid-el fitr

Fin du ramadan I Une ambiance festive à l’approche de l’Aid-el fitr

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À l’approche de la fin du mois sacré du ramadan, les marchés de la capitale sont pris d’assaut par les marchands et les acheteurs dans une ambiance vibrante et animée. A Moroni et à Fomboni, l’ambiance est au maximum.

 

Contrairement aux années précédentes, où l’effervescence commençait généralement dans les quinze derniers jours du mois, cette année a vu l’animation débuter dès le début des dix derniers jours du mois béni. Du marché Grimaldi au marché de Volo-volo, l’observation est la même : une foule bigarrée se presse dans les allées, mêlant voitures, vendeurs et acheteurs. Les prix des produits résonnent aux quatre coins, et crée une symphonie de transactions et de négociations.Rencontrée près du stade Ajao, Rahamia Mohamed, venue spécialement de l’ouest de Ngazidja pour acheter des vêtements, témoigne : «Tout est cher !». Elle est aussi contrariée par les embouteillages monstres qui ont compliqué son déplacement, et hésite même à prendre un taxi.


Dans cette ambiance fébrile, les vendeurs essaient de tirer leur épingle du jeu malgré la crise économique. Trounda Hassane, vendeuse de vêtements pour femmes, exprime son espoir d’un changement de situation dans les prochains jours, alors que de nombreux fonctionnaires attendent leur salaire de mars.
À Volo-volo, les prix, toujours élevés, suscitent les mêmes plaintes parmi les clients. Zaharaou Abdillah y voit «le défi» que représente l’achat de vêtements pour une famille nombreuse dans ce contexte. Elle appelle les vendeurs à proposer des prix plus accessibles, en s’inspirant «des pratiques observées dans d’autres pays musulmans en cette période de fête».A Mwali, on assiste à une abiance bon enfant.

 


Depuis le 19ème jour du mois de ramadan, une atmosphère joyeuse règne en effet dans la ville de Fomboni, notamment au marché de la capitale. Les vendeurs locaux, ayant acquis des articles spécifiques pour l’Aïd à Dar-es-Salam ou à Dubaï, se sont vu allouer de l’espace le long de la route du marché moyennant une somme d’argent reversée à la mairie de Fomboni. Comme chaque fin de ramadan, la municipalité met à la disposition de chaque vendeur une parcelle pour exposer ses marchandises.


Les parents, soucieux de l’habillement de leur famille et de l’embellissement de leur maison, sont préoccupés : «Cette année, la situation est très difficile en raison du manque d’argent et de la cherté des articles. Le coût de la vie est devenu élevé. Habiller un seul enfant coûte au minimum 50 000 francs», a déploré une mère de famille. Certains envisagent d’acheter chez les vendeurs de friperies où les articles sont proposés à des prix avantageux.


Cependant, les fortes pluies orageuses qui se succèdent entraînent des débordements d’eau et de déchets le long de la route jusqu’au marché. Cette situation perturbe les vendeurs qui doivent constamment déplacer et exposer leurs articles. «Depuis que nous sommes installés ici, la vente est difficile. Les gens viennent, demandent les prix et manifestent de l’intérêt, mais faute d’argent, ils n’achètent pas», témoigne une vendeuse de vêtements.

 

Par Mohamed Nourou Athoumani & Antufati Soidri

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