Le secrétaire général du gouvernement, Nour-El Fath Azali, a effectué dimanche dernier, avec le ministre de l’Energie, Aboubacar Saïd Anli, et celui des Finances, Ibrahim Abdourazak, une visite à la centrale thermique de Fomboni. L’objectif est, selon les responsables, de faire un état des lieux sur l’évolution des travaux à la salle de production de l’énergie électrique mais également se renseigner sur les éventuelles anomalies qui pourraient se présenter, «afin d’apporter les solutions qui conviennent pour garantir une énergie stable au profit de la population de l’île».

Lors de cette inspection, le directeur technique de la Sonelec, au niveau régional, Nassur Ali Soilihi, a salué «les efforts consentis par le gouvernement pour répondre aux exigences de l’île en matière d’électricité». Il détaillera alors les difficultés qui persistent actuellement à la centrale thermique de Fomboni. Celle-ci dispose d’un total de trois groupes électrogènes : deux Caterpillar et un Mitsubishi.

Trois groupes électrogènes 

Ce groupe de deux mégawatts est le seul qui est opérationnel pour l’instant. «Le deuxième moteur (Caterpillar) nécessite actuellement une révision avant de le remettre en service. Nous avons toutes les pièces de rechange, d’ici une semaine, on devrait entamer les travaux de maintenance», a expliqué Nassur Ali Soilihi. Par contre, le troisième moteur fait partie du deuxième lot des 10 groupes électrogènes arrivés le mois dernier et acheminés à Mwali. Selon ce technicien, cet engin n’a aucun défaut. «Il est en parfaite état de marche», précise le technicien de la Sonelec.

Le directeur technique au niveau régional a fait savoir que le réseau électrique souterrain, qui part de Hoani jusqu’à Nyumachuwa via Miringoni, lequel est branché au départ 2 de la centrale thermique, présente des problèmes avec son régulateur de tension qui, selon lui, est fragilisé par les intempéries de janvier dernier. Il indiquera en outre que la production électrique dans ce départ est négative contrairement au départ 1 qui mène de Fomboni, Mbwangoma, Bandar Salama, Djwaezi jusqu’aux 7 villages de la région de Djando.

«On ne peut pas envoyer directement le courant du départ 2 avant de terminer notre manœuvre pour le départ 1 afin d’abaisser plus ou moins les charges électriques dans la centrale, car nous avons une réaction inductive au départ 2, les câbles électriques sont surchargés par rapport à la consommation normale d’énergie», a expliqué Mohamed Youssouf Nassurdine. «Il est impératif de relier les 18 kilomètres séparant la ville de Wanani dans la région de Djando à Nyumachuwa dans le Mledjele pour assurer une stabilité énergétique durable dans l’île », a-t-il proposé.

Le secrétaire général du gouvernment, Nour-el Fath Azali, a rassuré que le ministre de l’Energie, a pris ce dossier en main et espère trouver une solution rapidement. «D’ici quelques temps, on aura une centrale solaire d’une capacité d’un mégawatt qui sera installée dans notre site, les travaux seront financés par la Banque mondiale. Avec cette énergie photovoltaïque, on sera capable d’alimenter l’île pendant les journées», a fait savoir Nassur Ali Soilihi.

 Abdillah Housni