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"Dissidents" de l’Aïd el Kabir : Le verdict attendu ce samedi

"Dissidents" de l’Aïd el Kabir : Le verdict attendu ce samedi

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L’audience qui s’est tenue au tribunal hier a vu l’affluence d’une foule nombreuse qui n’hĂ©sitait pas Ă  faire le “V” de la victoire avec les doigts ou encore Ă  scander “fi-sabilillah”. Et pour cause, les prĂ©venus qui ont “bravĂ©â€ la “fatwa” qui disposait que l’AĂŻd el Kebir devait ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e le samedi 02 et qui ont priĂ© le 1er septembre y Ă©taient entendus. Le verdict lui, sera connu le samedi prochain et en attendant, les onze prĂ©venus originaires d’Itsinkudi-ya-Washili ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s en prison.

 

L’affaire commence Ă  faire des vagues. Et des grosses. Les onze prĂ©venus ont quasiment tenu le mĂȘme argumentaire en brandissant le dĂ©cret du 23 novembre 2009, lequel a fixé  la cĂ©lĂ©bration de l’AĂŻd el Kabir au lendemain du Anrafat.


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Selon eux (et ce dĂ©cret est toujours en vigueur), ils devaient fĂȘter le vendredi. TrĂšs en phase, ils ont ensuite  fait rĂ©fĂ©rence au verset coranique qui dit 

 

Ô croyants ! ObĂ©issez Ă  Allah, obĂ©issez au prophĂšte et Ă  ceux d’entre vous qui dĂ©tiennent le pouvoir. En cas de litige entre vous, rĂ©fĂ©rez-vous-en Ă  Allah et au prophĂšte
.

 

 

Selon l’un d’entre eux, qui est un Imam dans la localitĂ© d’Itsikundi,  l’obĂ©issance est classĂ©e dans le verset ci-dessus dans l’ordre de prĂ©fĂ©rence et pourtant “le prophĂšte priait et fĂȘtait le lendemain du jour d’Anrafat”. Il a par ailleurs regrettĂ© qu’ils aient Ă©tĂ© malmenĂ©s par les forces de l’ordre dans la maison de Dieu quand ils se faisaient apprĂ©hender.

Eléments constitutifs

A son tour, le procureur de la RĂ©publique a tout d’abord soulevĂ© le problĂšme de “recyclage” des  religieux avant de mentionner la loi n°08-041/AU du 27 juin 2008 instaurant les pratiques religieuses. Durant sa plaidoirie, il a insistĂ© sur le fait que “seules les autoritĂ©s pouvaient dĂ©cider pour tout ce qui concerne la religion”.

Il a en outre fait valoir que les Ă©lĂ©ments lĂ©gaux, matĂ©riels et intentionnels Ă©taient constituĂ©s.  D’ailleurs, ajoutera-t-il, “les prĂ©venus ont reconnu les faits, ils avaient eu connaissance de la ‘fatwa’ Ă©dictĂ©e par les autoritĂ©s”.

Ainsi, le procureur de la RĂ©publique a demandĂ©, au terme des dĂ©bats, six mois d’emprisonnement pour les “fundi” et imams, cinq mois pour les autres et deux mois pour ceux “ayant regrettĂ© d’avoir profanĂ© la loi”.
Lors des plaidoiries, les avocats de la dĂ©fense ont Ă©voqué  l’arrĂȘt 13-003 de la Cour constitutionnelle en date du 07/05/2013 qui a partiellement rejetĂ© la loi sur les pratiques religieuses.

 

 

Ils se sont par ailleurs aussi basés sur les dispositions du décret du 23 novembre 2009.
Aussi,  les avocats ont fait part de leurs Ă©tonnements des accusations Ă  l’endroit de leurs clients alors que ceux-ci n’ont fait que se conformer audit dĂ©cret. Un des avocats a demandĂ© la relaxe pure et simple surtout que depuis vendredi dernier, les prĂ©venus sont privĂ©s de leur libertĂ©.

Pour autant, le ministĂšre public a dĂ©clarĂ© un renvoi pour dĂ©libĂ©rĂ© le samedi prochain. Les prĂ©venus d’Itsikundi sont en mandat de dĂ©pĂŽt Ă  l’exception d’un seul qui a Ă©tĂ© relaxĂ© jusqu’à samedi prochain ainsi que celui de Songamani. Au moment oĂč nous mettions sous presse, l’audience des accusĂ©s issus d’autres localitĂ©s Ă©tait en cours.


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