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FĂȘte de l’AĂŻd el-kabir : “Nous ne sommes pas un Etat laĂŻc”

FĂȘte de l’AĂŻd el-kabir : “Nous ne sommes pas un Etat laĂŻc”

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A ce sujet, le procureur de la RĂ©publique a Ă©voquĂ© la loi n°08-041/AU du 27 juin 2008 instaurant les pratiques religieuses pour estimer les peines passibles Ă  ces vingt-quatre personnes. A l’entendre, ils risquent de cinq mois Ă  un an d’emprisonnement avec ou sans amende de 100 Ă  500 mille francs. Il a insistĂ© sur le fait que seule la position religieuse des autoritĂ©s doit ĂȘtre suivie parce qu’il ne s’agit pas d’un État laĂŻc.

 

La liste n’est apparemment pas fermĂ©e mais treize localitĂ©s sont impliquĂ©es pour le moment. Dans l’aprĂšs-midi d’hier vingt-quatre hommes ont Ă©tĂ© entendus par le procureur de la RĂ©publique, Hamidou Ali Mohamed, parce qu’ils ont priĂ© et fĂȘtĂ© vendredi dernier l’AĂŻd el-KabĂźr en lieu et place du samedi.

Remplie de monde durant toute la journée, le slogan qui se répétait dans la cour du parquet de Moroni était

 

qu’ils prient le vendredi pour ĂȘtre punis.

 

Chose reconnue par les auteurs, devant le procureur, qui ont cĂ©lĂ©brĂ© la fĂȘte musulmane «en connaissance de cause». ConsĂ©quence, ils ont Ă©tĂ© placĂ©s, hier, en mandat  de dĂ©pĂŽt.
Dans les treize localités citées, prÚs de neuf ont été reçues hier parmi  lesquelles Chomoni, Fumbuni, Bweni-ya-Washili, Songomani, Itsinkudi, Mwembwambwani, Dimadju-ya-Itsandra et Ivembeni.

D’autres comme Ouzioini, Ifundihe, Hadjambu figurent sur la liste des «suspects» mais il n’y a pas eu d’arrestation. On compte onze arrestations seulement  pour le seul village d’Itsinkudi alors que dans les autres localitĂ©s on n’en compte au maximum que trois.

Pour le cas d’Itsinkudi, certains, en signe de solidarité  ont accompagnĂ© les imams qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. Raison pour laquelle ils sont aussi «nombreux». Pour ce qui est d’Ivembeni, le procureur a expliquĂ© que seuls  deux chefs de quartier ont Ă©tĂ© interpellĂ©s afin de livrer les  noms des suspects parce qu’il y a eu des rumeurs, selon lesquelles l’AĂŻd a Ă©tĂ© fĂȘtĂ©e vendredi.

Finalement «ils ont tous les deux Ă©tĂ© relĂąchĂ©s ce lundi parce qu’ils ont dit ignorer qu’il y a eu des gens qui ont priĂ© et fĂȘtĂ© l’AĂŻd le vendredi dernier», a fait savoir le procureur de la RĂ©publique.

A ce sujet, le procureur de la RĂ©publique a Ă©voquĂ© la loi n°08-041/AU du 27 juin 2008 instaurant les pratiques religieuses pour estimer les peines passibles Ă  ces vingt-quatre personnes. A l’entendre, ils pourront risquer de cinq mois Ă  un an d’emprisonnement avec ou sans amende allant  de 100 Ă  500 mille francs.

Il a insistĂ© sur le fait que seule la position religieuse des autoritĂ©s doit ĂȘtre suivie parce qu’il ne s’agit pas d’un Etat laĂŻc. «Puiser dans l’Islam, religion d’Etat, l’inspiration permanente des principes et rĂšgles qui rĂ©gissent l’Union», a-t-il citĂ©.

Du coup, «nous avons arrĂȘtĂ© surtout les chefs religieux, les imams et les chefs des villages qui n’ont pas respectĂ© la position des autoritĂ©s. Parce que ces chefs doivent ĂȘtre exemplaires, contrairement Ă  d’autres qui peuvent ĂȘtre influencĂ©s par ignorance. Certains ont pris la fuite mais les poursuites continuent afin qu’ils comprennent que seule l’interprĂ©tation des autoritĂ©s doit ĂȘtre suivie  dans un pays», a-t-il martelĂ©.

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