Le soudan est confronté, depuis presque une semaine, à une guerre entre deux factions. Ce conflit ouvert expose plus de 251 ressortissants comoriens qui poursuivent leurs études dans ce pays. Depuis le déclenchement de ce conflit, le ministère comorien des Affaires étrangères a mis en place un comité multisectoriel composé de trois ministères : Affaires étrangères, Education nationale et Intérieur. Ces trois départements de l’Etat travaillent avec l’association des ressortissants du soudan aux Comores pour informer régulièrement les familles et proches des étudiants présents au Soudan.
Lors d’une conférence de presse tenue le lundi au ministère des Affaires étrangères, le directeur des Affaires juridiques au Maecif, Faissoili Mohamed Djitihadi, a rassuré les familles étant donné que le ministère des Affaires étrangères, les ministères concernés et tous les leaders politiques de ce pays, le chef de l’Etat en particulier, sont à pied d’œuvre pour trouver une solution efficace pour la sécurisation des étudiants. «Pour le moment, ils sont tous en sécurité et personne n’a été blessé. Nous n’avons perdu aucun étudiant et tous sont sains et saufs. Nous espérons que tous les efforts qui ont été déployés jusqu’ici puissent porter ses fruits».
Avec leurs compatriotes mahorais
Devant la presse, Faissoil Mohamed Djitihadi a ajouté : “nous sommes directement entré en contact avec les ressortissants comoriens qui sont au Soudan et à l’heure où je vous parle, nous avons pu tous les réunir dans un seul et même lieu notamment l’université africaine de Khartoum. Nous connaissons leur effectif, il y a des hommes, des femmes et même des enfants et nous espérons dans un délais court que nous trouverons un moyen sécurisé de les faire sortir de ce pays”. Dans son intervention, le conférencier a rappelé que l’Union des Comores ne peut pas s’occuper que du sort des étudiants comoriens, mais de tous les étudiants africains dans la mesure où “nous occupons la présidence de l’Ua”.
Selon, Fahim Abdallah, un des ressortissants comoriens actuellement à Khartoum, le retard lié à l’évacuation peut s’expliquer par une certaine négligence de quelques étudiants sur place. “Il y a un formulaire à remplir pour faciliter notre évacuation mais certains l’ont un peu négligé. Du coup, nos autorités ont peut-être jugé nécessaire de patienter un peu pour que tout le monde puisse remplir ce formulaire car elles veulent que tous les étudiants puissent être évacués en même temps”, a-t-il fait savoir. Notre interlocuteur a évoqué un autre souci lié aux démarches d’évacuation.
A en croire Fahim Abdallah, les représentants de chaque pays en Egypte se doivent de se munir d’un document retiré au ministère des Affaires étrangères en Egypte et l’envoyer au Soudan pour faciliter le déplacement de ses ressortissants. “Or pour nous Comoriens, ce n’est pas le cas”, a expliqué Fahim Abdallah. Dans ses explications, l’étudiant a confié qu’en ce qui concerne “nous Comoriens, nous échangeons seulement avec l’ambassadeur d’Egypte ici au Soudan. Un représentant comorien en Egypte doit jouer le rôle d’ambassadeur et se munir d’un document, l’envoyer à l’ambassadeur d’Egypte au Soudan pour pouvoir faciliter le déplacement”. Au terme de son intervention, le technicien MAF-CIF a ajouté que si tout se passe dans les meilleures conditions, “les étudiants comoriens devront effectuer le voyage avec leurs compatriotes mahorais et leurs frères malgaches”.