L’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onico) a appelé les services à faire respecter les structures des prix. Les responsables notent une anarchie dans les marchés et s’interrogent sur la pénurie qui plane encore alors qu’il y a à peine une semaine, trente conteneurs ont été dépotés au port de Moroni et il y a à peine deux jours, une opération de dépotage de soixante et onze conteneurs est en cours, selon les propos du chargé de communication de la société importatrice et de commercialisation du riz.
222 conteneurs attendus le 26 décembre
Malgré cela, le citoyen peine à trouver du riz sur le marché. «J’avoue que ce qui se passe est étonnant quand on voit les cargaisons qui arrivent pratiquement toutes les semaines. On se pose des questions s’il n’y a pas une volonté pour certains commerçants de dissimuler le produit pour provoquer davantage la spéculation. Au moment où le produit n’est pas suffisant sur le marché, cela stimule les tentatives de la spéculation et nous au niveau de l’Onicor, on a du mal à comprendre car nous faisons ce qu’on peut», s’interroge Ben Abdallah Youssouf.
Pour lutter contre cette spéculation sciemment entretenue, il estime que le service de contrôle des prix doit prendre le relais avec l’appui des forces de l’ordre et de la police. «Ce qui se passe au niveau des vendeurs, des commerçants, grossistes et détaillants qui se permettent d’entretenir cette spéculation est du ressort des services de contrôle de prix et je pense que chacun doit prendre ses responsabilités», dit-il avant de déclarer que sur l’arrêté sorti récemment et qui fixe les prix, l’Onicor respecte les prix entérinés. «Le sac de 25 kilos doit être vendu en gros à 9000 francs et en détail à 9400 francs mais il se trouve que les commerçants ne veulent pas respecter ces prix-là.
Mais le contrôle et la surveillance ne relèvent pas du ressort de l’Onicor car ce sont des missions dévolues à d’autres services à savoir le commerce intérieur, le ministère de l’économie, les forces de l’ordre et la police qui doivent veiller au niveau des marchés, des magasins et des boutiques. Notre mission est claire, c’est l’importation et la commercialisation et ce qui se passe après, le relais doit être pris par d’autres services», a-t-il fait savoir.
Le chargé de communication de l’Onicor a annoncé l’arrivée prochaine de deux cent vingt-deux conteneurs équivalents à six mille tonnes dans le but d’inonder le marché et pouvoir rompre avec ce cycle de la spéculation. «Le 26 décembre, on attend cette cargaison et on espère carrément briser cette pratique qui entraine la spéculation. C’est en inondant le marché qu’on pourra casser le rythme de cette spéculation», ajoute-t-il.