Les éleveurs comoriens et de nombreux jeunes chômeurs se sont rencontrés mardi dernier dans les locaux de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia) pour réfléchir à une stratégie pouvant mener à la création d’entreprises sur l’ensemble du pays. Conscient des difficultés et des places limitées dans les sociétés d’Etat qui ne peuvent pas tous les accueillir, la meilleure des solutions reste donc de créer leurs propres entreprises. «Il est nécessaire de créer une société d’abattage, une société de production de provende, un couvoir pour produire les poussins sur place. Toutes ces sociétés peuvent générer des emplois. Sur trois ans, d’après nos calculs, nous pouvons créer entre 7 000 et 10 000 emplois pour la jeunesse comorienne», a soutenu l’ancien commissaire.

A en croire ses arguments, les moyens financiers sont là mais ils seraient dépensés dans des futilités. Il citera entre autres un prêt de 4 millions auprès du fonds africain de développement et un financement de 25 millions de la Banque mondiale qui n’ont malheureusement pas été positionnés pour une perspective de création d’emplois.

Souveraineté alimentaire

«Nous attirons l’attention du gouvernement pour dire que le temps est venu d’assurer notre sécurité alimentaire. Nous devons penser à ces jeunes qui n’arrêtent pas de croire à une vie meilleure ailleurs, mais qui périssent au final dans la méditerranée. Neuf jeunes sur dix rêvent de fuir le pays, ce n’est pas normal. La cause première est le manque d’emploi», a-t-il fustigé.

Des sommes énormes sont mobilisées chaque année pour l’importation des produits carnés dans le pays. Ahmed Saandi ambitionne de mettre en place un système permettant de conserver notre souveraineté alimentaire, des emplois pour les jeunes, en espérant générer de la richesse dans le pays.