logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Santé publique I Un retour «dévastateur» du paludisme au sud-est de Ngazidja

Santé publique I Un retour «dévastateur» du paludisme au sud-est de Ngazidja

Rencontre vireux Prostituée maroc | -

image article une
La région sud-est de Ngazidja est actuellement aux prises avec un retour dévastateur du paludisme. Une situation alarmante marquée par une augmentation significative des cas.

 

L’hôpital de Fumbuni est, ces derniers temps, submergé par les cas de paludisme. Il accueille chaque jour une dizaine de nouveaux patients, ce qui met sous tension les ressources médicales déjà limitées. Le docteur Bacar M’madi Mboreha, médecin-chef de l’établissement, estime que ce regain est en grande partie attribuable au refus du traitement de masse et à la négligence des mesures de prévention essentielles, notamment le sommeil sous des moustiquaires imprégnées.

«Les personnes ayant refusé de suivre le traitement du paludisme lors de la campagne menée dans l’étendue du territoire national, surtout ici à Ngazidja, sont devenues l’ennemi de la santé publique», dénonce-t-il. Le climat pluvieux de la région aggrave la situation, et favorise la prolifération des moustiques anophèles, vecteurs de la maladie. Ces insectes peuvent parcourir jusqu’à 6 kilomètres pour la propager.

Le docteur Mboreha insiste alors sur l’urgence d’une action concertée pour contrer cette menace. Outre les conséquences sanitaires, la résurgence du paludisme a des répercussions économiques désastreuses. Bien que le traitement médicamenteux soit gratuit, les frais généraux demeurent élevés, notamment pour les patients tardant à consulter jusqu’à ce que leur état se détériore.

Réactualiser le programme de traitement de masse

Selon les estimations, le coût total du traitement, y compris les suppléments contre l’anémie, peut s’élever à environ 30 000 francs comoriens par patient, soit la moitié du salaire moyen d’un fonctionnaire comorien. Cette situation impacte également négativement l’éducation des élèves touchés par la maladie, car ils sont obligés de sécher les cours et compromettre ainsi leur réussite scolaire.

Face à cette menace grandissante, le docteur Mboreha estime qu’il est important de réactualiser le programme de traitement de masse et de sensibiliser la population à son importance vitale. Il insiste également sur la nécessité de promouvoir l’utilisation régulière des moustiquaires imprégnées dès le crépuscule. Il met en garde par ailleurs contre les moustiquaires de qualité inférieure, incapables d’assurer une protection efficace contre les vecteurs du paludisme.

                          Par Saïd Toihir

Commentaires