Les autorités de Santé du pays ont tenu un atelier de validation de la Stratégie nationale de la santé communautaire, le vendredi 15 mars dernier au Retaj. Le commissariat au genre chargé de la protection sociale, la direction générale de la planification familiale, la direction nationale de lutte contre la maladie entre autres, ont été représentées.
Le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Aboubacar Said Anli, a formulé l’engagement ministériel dans la recherche du bien-être des Comoriens, à travers la mise en place de cette stratégie qui répondrait, selon lui, aux besoins du moment. Et de saluer ensuite « l’engagement des partenaires techniques et financiers qui appuient toujours le gouvernement comorien pour soutenir ses ambitions et actions, notamment en dotant le pays de ce nouveau document cadre qui régit la santé communautaire, qui se veut pragmatique et efficace».
Il a souligné que «depuis fort longtemps, la santé publique reconnaît à la santé communautaire un plan primordial dans l’amélioration de la santé de la population», et ce, bien avant que le pays ne se soit doté dudit plan pour la première fois en 2018. Cette stratégie devra, selon toujours lui, contribuer à la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Saluer les efforts fournis
A noter que cette stratégie trouve son fondement dans la constitution de 2001 révisée en 2009 puis en 2018 à travers le Plan Comores émergent et le Plan national de développement sanitaire garantissent l’équité, l’égalité des genres et le droit à la santé. «Elaborée par le ministère de la santé à travers la Direction de la promotion de la santé avec l’appui technique et financier de l’Unicef pour couvrir la période de 2024-2028 sous l’accompagnement d’un consultant international, ladite stratégie va contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité aux Comores, tout en garantissant des soins promotionnels, préventifs et curatifs de qualité à l’échelle communautaire »¸ lit-on dans la présentation faite par le directeur de la promotion de la Santé (Dps), Ahmed Said Ali.
En progressant, le Directeur de la promotion de la santé a fait savoir que dans le cadre des mécanismes fondés pour motiver les agents de santé communautaires, ils vont mettre en place un dispositif d’harmonisation des indemnités des agents de santé communautaire sous forme de salaire avec une proposition faite de 40 000 francs. Les modalités de payement sont, selon toujours lui, définies à travers des réunions de concertation des acteurs du système de santé, y compris les partenaires techniques et financiers.
Après avoir suivi la présentation faite, la conseillère régionale sur la santé communautaire auprès du bureau régional de l’Unicef basé à Nairobi, Jennifer Barak, a salué les efforts fournis par les autorités de santé en ce qui concerne la santé communautaire, à travers l’engagement des organisations de la société civile dans plusieurs causes importantes.
Et de suggérer que, pour promouvoir la santé communautaire, il faudra «soutenir la professionnalisation, la motivation et la rémunération des agents de santé communautaire faisant partie intégrante du personnel de soins de santé primaires» et «définir un ensemble de services intégrés centrés sur les personnes, couplés à des modèles de prestation de service de haute qualité. Et renforcer les systèmes de données au niveau communautaire, pour permettre le suivi des progrès et promouvoir la responsabilisation».
