Le ministère de la Santé a, dans son rapport n°045 publié le lundi 27 mai dernier, communiqué sur la riposte à l’épidémie de choléra dans l’ensemble du territoire national. Le rapport mentionne que du 1er février au 26 mai 2024, 7335 cas de choléra ont été notifiés dans l’ensemble des îles, avec 11 cas importés. Les premiers cas autochtones ont été signalés le 4 février 2024 à Ngazidja. Les cas autochtones de Mwali et Ndzuani sont apparus respectivement le 5 et le 6 mars 2024. La complétude des données représentée sur ces figures est de 86 %.
Depuis le début de la lutte contre l’épidémie de choléra, la transmission de la maladie reste toujours active au sein de la communauté. Plus le nombre de cas augmente, plus le nombre de décès s’accroît. Le pic de l’épidémie reste en semaine S18 avec plus de 1123 cas de choléra notifiés au niveau du territoire national. Les données montrent toutefois une tendance à la baisse dans les îles de Ngazidja et Mwali.
7093 patients guéris
Les cas de choléra sont répartis dans les 3 îles et les 17 districts. À Ngazidja, le district du Centre et particulièrement la ville de Moroni constituent l’épicentre de l’épidémie. À Mwali, le district de Nioumachoua est l’épicentre, et à Ndzuwani, les villes de Mutsamudu, Wani et Domoni sont les épicentres de l’épidémie.Le rapport confirme la prise en charge de 121 cas dans les centres de traitement en date du 26 mai 2024, avec un total de 7093 patients déclarés guéris du choléra. On déplore tout de même 121 décès enregistrés depuis le début de l’épidémie, dont 6 nouveaux décès du 20 au 26 mai 2024.
Parmi les actions de riposte mises en place par les agents sanitaires pour lutter contre la maladie, on note la mise en place de points de réhydratation orale dans certains centres de santé, le renforcement des équipes médicales dans les points de réhydratation orale, ou encore, la mise en place de tentes en appui à la prise en charge dans les centres de santé de Domoni, Mrémani et dans les communautés de Adda et Jimlimé, ainsi que le renforcement en lits picots pour la prise en charge des cas dans les Unités de traitement du choléra (Utc) de Domoni et Mrémani.Parmi les difficultés rencontrées par ces mêmes agents pour l’éradication de la maladie, le rapport mentionne un déni de la population, des consultations tardives et le retard de remplissage de la base des données sur la notification des cas à Mwali et Ndzuani.
Le ministère de la Santé compte multiplier les efforts en vue de lutter définitivement contre cette maladie. Il prévoit de renforcer la sensibilisation pour éliminer le déni de la population et le refus de se faire consulter à temps dans une structure sanitaire. Une autre stratégie consiste à améliorer l’accès à l’eau dans les localités constituant des foyers de l’épidémie par l’installation de bladders et de Directions de lutte contre la maladie (Dlm) dans les lieux publics et les points de sortie.