Ce dimanche, la salle d’attente du service de radiologie et d’imagerie médicale d’El-Maarouf généralement bruyante est vide et silencieuse. Il a fallu s’aventurer plus loin, dans une petite pièce située à gauche du couloir pour y trouver un jeune homme assis en maillot de sport rose, bandage au pied. Une béquille repose entre lui et une personne qui semble être sa mère. Peu de temps après, un membre du personnel hèle le nom du patient blessé qui attendait de recevoir un cliché de sa radio.On lui demande alors si l’on pouvait effectuer un scanner. Il répond par la négative. « Le scanner ne fonctionne pas depuis plus d’une semaine. Il y aurait dit-on un problème de mise à jour. Mais des techniciens marocains sont attendus incessamment », a-t-il expliqué avant de retourner vaquer à ses occupations.
Vendredi, Youssouf Ali, la cinquantaine s’était lui présenté au Centre d’Imagerie inauguré en janvier 2023 en présence du chef de l’Etat. Son médecin lui a prescrit un scanner à cause de douleurs qui le clouent au lit. Les antalgiques ne parviennent pas à les calmer. « Dans le public, c’est moins cher mais malheureusement on m’a dit que le scanner était abimé quand je me suis présenté au centre », a-t-il déclaré à Al-watwan. « Je ne suis pas parti dans le privé parce que je n’ai pas les moyens, j’attends donc que le scanner soit réparé », a-t-il lâché.Joint au téléphone par Al-watwan, Imamou Ali Wadaane, qui dirige cette unité confirme la panne du scanner survenue il y a « deux semaines ». « Elle est liée à un problème d’électricité, nous attendons quelqu’un cette semaine pour effectuer les réparations », a-t-il indiqué avant de raccrocher.Lors d’un entretien accordé à Al-watwan en septembre, ce radiologue formé à Dakar a dit recevoir 15 patients par jour et effectuer en moyenne « entre 260 et 300 scanners par mois ». Il regrettait alors que des raisons exogènes à l’unité d’imagerie parmi lesquelles, les délestages, perturbent son bon fonctionnement.