La ville de Ndrondroni, épicentre de l’épidémie de choléra dans l’île de Mwali, vient d’être placée en quarantaine. La décision a été prise et mise en application par la Coordination insulaire de lutte contre le choléra (qui regroupe les autorités sanitaires, la gendarmerie et la sécurité civile) ce samedi 4 mai. Cette mesure intervient à la suite des « mesures d’urgence de lutte contre le choléra », décidées par la préfecture de Fomboni depuis le 1er mai dernier.

Il est en effet établi que les 380 patients atteints du choléra admis dans les structures sanitaires de Mwali, 360 proviennent de la région de Mledjele, principalement de la ville de Ndrondroni. Pourtant, d’importants efforts y ont été déployés pour soigner les malades et lutter contre la transmission de la bactérie. Cela inclut la désinfection des domiciles, la sensibilisation et la mobilisation des communautés en vue d’un changement de comportement. Cependant, le coordinateur insulaire de lutte contre le choléra, le docteur Hassanaly Abdoulanziz, déplore «le manque d’engagement communautaire».Il faut dire que suite aux récentes intempéries ayant entraîné des inondations au marché de Fomboni, où les vendeurs exposent les aliments au sol, des risques accrus sont identifiés.Par ailleurs, la mobilité des personnes entre les villes et les îles a provoqué une augmentation des cas de la maladie dans l’île. C’est pourquoi des mesures urgentes ont été prises pour limiter sa propagation.

Le coordinateur a appelé ainsi la population à une opération de mise aux normes du marché de Fomboni le dimanche 5 mai, en collaboration avec la sécurité civile, la gendarmerie, les différents services de santé et les associations communautaires, afin de procéder à un grand nettoyage. Notons que le vendredi 3 mai, 12 nouveaux cas ont été enregistrés, avec 12 nouveaux cas guéris et 53 cas actifs au centre hospitalier de Fomboni.