Des cas de mortalité maternelle sont enregistrés ces deux dernières semaines. Sur les réseaux sociaux, on fait état de trois décès enregistrés consécutivement à l’hôpital El-Maarouf à Moroni. Jointe lundi en fin de journée pour expliquer ce phénomène, la majore du Service de la maternité dudit hôpital, Fatima Mahazi, a fait savoir que le premier facteur de risque de ces décès est toujours lié à un retard dans la prise en charge. «On parle-là d’un retard de se rendre dans les structures de santé, un retard de prise en charge, de prise de décision. Certaines sages-femmes tardent à référer leurs patientes», a-t-elle expliqué. Et de citer, entre autres, le fait que les ambulances ne soient pas médicalisées.

Toujours selon la majore, ses services ont accueilli récemment un cas qui était compliqué. Mais ils ne l’ont pas pris en charge. «Elle nous est parvenue tardivement en état de choc, avec une éclampsie (des crises convulsives potentiellement fatales). On l’a toute de suite transférée au bloc opératoire puis en salle de réanimation, où elle est malheureusement décédée», a-t-elle regretté.

Et de préciser que pour ce qui est de la patiente de Mbeni, ils ont juste déclaré sa mort mais avait déjà rendu l’âme dans l’ambulance. Mais comme ils n’étaient pas si loin de Moroni, ils ont déclaré sa mort. «La jeune femme de Ntsudjini, est morte une semaine après son accouchement », selon une proche. Fatima Mahazi n’a pas manqué d’indiquer que la maternité n’a enregistré qu’un cas de décès pendant ce mois de novembre, précisant, par ailleurs, qu’elle ne peut pas faire part des chiffres des autres servicesn