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Conflit d’intérêt médical I Une habitante de Domoni fustige le comportement d’un praticien

Conflit d’intérêt médical I Une habitante de Domoni fustige le comportement d’un praticien

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Une habitant de la ville de Domoni dénonce, dans ce récit, le dilemme entre clinique privée et hôpital public, pointant du doigt un médecin propriétaire, et appelle à des réformes pour protéger les patients vulnérables.

 

Frahati Abou Combo réside à Domoni, dans l’île de Ndzuani. Son enfant a été gravement malade et devait subir en urgence une appendicectomie. Elle s’est précipitée vers une clinique privée pour le faire opérer. Cependant, les coûts de location des chambres dans cette clinique privée étaient pour elle excessifs, atteignant 3000 francs par jour. Face à cette situation, la mère de l’enfant malade a pris la décision de se rendre à l’hôpital public de Domoni, espérant y trouver des prix plus abordables pour les chambres.
Lorsqu’elle est arrivée à l’hôpital public avec son fils nécessitant une intervention chirurgicale en urgence, elle a effectivement trouvé des chambres moins onéreuses, à 1 000 francs par jour, mais malheureusement, leur qualité lui a paru très médiocre. La mère a donc été contrainte de choisir la chambre la plus chère pour «éviter les piqûres de moustiques pendant la nuit».


Il est important de noter que le médecin pratiquant les opérations chirurgicales dans cet hôpital public, est également le propriétaire de la clinique privée où Frahati avait initialement cherché de l’aide pour son enfant. Selon cette mère, le médecin avait souhaité qu’elle fasse opérer son enfant dans sa clinique. Cependant, une fois à l’hôpital public, « le médecin ne s’est pas rendu disponible pour l’opération », selon le récit de la mère.

Un cri d’alarme

Face à l’hésitation du chirurgien à prendre en charge son enfant, Frahati Abou Combo a dû se rendre à l’Hôpital de l’amitié sino-comorienne de Bambao-la-mtsaga pour l’intervention.L’enfant de madame Frahati se porte mieux aujourd’hui, après son opération. Mais sa mère dit interpeller les autorités sanitaires à avoir un regard plus insistant sur ce genre de comportement. « Ces méthodes vont à l’encontre du serment d’Hippocrate qu’ils [les médecins] signent avant de commencer à exercer leur métier. Il faudra une loi et une police de la santé pour protéger les patients les plus démunis et en même temps réprimer ces formes de chantages dans les services de santé à Anjouan », suggère-t-elle.Après de multiples tentatives de contact par téléphone, suite à une visite infructueuse dans sa clinique le lundi 6 novembre dernier, le médecin en question n’a pas répondu, et il n’a pas non plus réagi à nos messages écrits.

Par Issoufou Abdou Goli

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