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Choléra : une situation alarmante avec une propagation rapide à Ndzuani

Choléra : une situation alarmante avec une propagation rapide à Ndzuani

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Le choléra continue de se propager rapidement. Du 1er février au 17 mars, 319 cas positifs ont été confirmés par le test de diagnostic rapide (Tdr), entraînant 12 décès. Les hommes sont plus touchés que les femmes, représentant 64 % des cas contre 36 % pour ces dernières. La tranche d’âge la plus touchée est celle des 20 à 24 ans, avec le plus grand nombre de cas cumulés.

 

La situation du choléra est particulièrement préoccupante à Ndzuani, avec une récente explosion des cas. Selon le directeur régional de la Santé, docteur Ansuffoudine Mohamed, qui s’est référé à une évaluation publiée le dimanche 17 mars, l’on dénombre 126 cas cumulés, dont 92 guérisons, 35 cas actifs et un décès communautaire. La majorité des cas (120) sont concentrés dans le district de Mutsamudu, avec quelques cas dans les districts de Wani et de Tsembehou. Les quartiers les plus touchés à Mutsamudu sont Moimoi, Mdjipviya, Pagee et Chiwe. Le médecin a souligné l’importance pour la population de redoubler d’efforts en matière d’hygiène et de respect des gestes barrières pour lutter efficacement contre cette maladie dite «des mains sales». Il a également alerté sur le risque de propagation dans d’autres zones, appelant ainsi à «une vigilance accrue».


Une note ministérielle publiée le lundi 18 mars indique qu’après un mois de lutte contre l’épidémie, le pays a atteint le pic le plus élevé de la maladie lors de la semaine 11 de l’année 2024. Les cas de choléra sont désormais répartis sur les trois îles. À Ndzuani et à Mwali, où il n’y avait au départ que quelques cas signalés, l’épidémie s’est propagée. A Ngazidja, six districts sont touchés, en particulier le district central et la ville de Moroni. Des foyers sont enregistrés dans les quartiers de Hankunu, Sanfil, Basha, Badjanani, Naziko et Coulée. À Mwali, deux districts sont affectés, à savoir Fomboni et Niumashuwa. A Ndzuani, trois districts sur sept sont actuellement touchés.

Renforcement des «gestes barrières»

Une tendance se maintient depuis le début de l’épidémie : une prédominance des hommes, avec 64 % des cas, et une concentration des cas dans la tranche d’âge de 20 à 24 ans, suivie par les tranches d’âge de 14 à 19 ans et de 0 à 4 ans. Cependant, ce sont les enfants de moins de 15 ans qui sont les plus vulnérables à cette épidémie.
L’épidémiologiste en charge de la surveillance, le docteur Faouzouz Ben Aboubacar, a exprimé sa préoccupation quant à la forte négligence des gestes barrières par la population à l’arrivée du ramadan. Il a noté que des pique-niques et de grandes festivités ont été organisés sans aucune considération pour la situation sanitaire, et sans appliquer les mesures d’hygiène nécessaires pour éviter toute contamination. «C’est surtout en début de mois de ramadan que nous avons constaté une explosion des cas de choléra. Nous observons une forte résistance de la population à se rendre dans les structures de santé», a-t-il affirmé.


Face à cette situation, le ministère de la Santé, de la Solidarité, de la Protection Sociale et de la Promotion du Genre a intensifié ses efforts de riposte de manière rapide. Tout d’abord, il a été contraint de remplacer les experts de l’Oms (Organisation mondiale de la santé) partant en renfort pour coordonner la riposte. Ensuite, il a souligné la nécessité de poursuivre la sensibilisation afin de réduire les consultations tardives des patients, de suivre les kits de prise en charge envoyés par l’Unicef, d’organiser l’envoi des échantillons de choléra pour le séquençage, et de former les équipes dans les différents districts. Il a insisté sur ces points après avoir constaté de nombreuses lacunes dans les mesures sanitaires.

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