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Cancer du sein I Le réseau femme d’Ikoni se mobilise pour un dépistage massif

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Le réseau femme au développement exprime ses inquiétudes face à la hausse des cas de cancer du sein. Les responsables de cette association appellent les femmes à se mobiliser massivement pour faire le dépistage afin de connaitre leurs statuts sanitaires, et, au cas où on est atteinte, suivre les traitements adéquats avant le stade final.

 

Le cancer du sein est une tumeur maligne, c’est-à-dire qui peut s’étendre à d’autres parties du corps, qui se développe au niveau de la glande mammaire. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez la femme. Aux Comores, depuis l’an 2019 qu’une campagne de dépistage a démarré, le nombre ne cesse d’augmenter. En 2019, il y a eu seulement 29 personnes dépistées et deux cas identifiés. En 2020, sur 204 femmes dépistées, l’on a recensé 84 tumeurs et 5 cas de cancer de sein. En 2021, sur 343 dépistages effectués, 8 cas de cancers de sein ont été comptabilisés, selon des données fournies par le militant anti-cancer du sein.

«Les femmes âgées de 50 ans»

«Cela veut dire que le cancer du sein existe aux Comores et que beaucoup de femmes sont atteintes sans le savoir. Ainsi, il est urgent pour toutes les femmes âgées de 50 ans et plus de se faire dépister pour connaitre leurs statuts sanitaires afin de prendre les mesures adéquates et suivre le traitement qui convient si on est atteinte», a déclaré Amina Youssouf, biologiste de formation et agent du ministère de la Santé, lors d’une conférence de presse organisée à Ikoni, par le Réseau femme au développement d’Ikoni, dans le cadre d’une semaine de sensibilisation des femmes pour le dépistage du cancer de sein.


Amina Youssouf a fait savoir qu’actuellement le dépistage se fait au centre d’imagerie, dans le service de la mammographie, chez Dr Abdallah Soimihi. «Aux Comores, il n’y en avait pas, maintenant, le service existe. Au début, c’était cher, et actuellement, le prix est revu à la baisse. On peut le faire avec 18.000 francs. Alors, vaut mieux le faire, car on sait très bien qu’il y a des femmes qui décèdent de cette maladie sans le savoir, et d’autres qui le découvrent tardivement quand elles atteignent le stade final. Donnons-nous la chance de guérir et de traiter rapidement avant qu’il se propage vers d’autres parties du corps», a-t-elle insisté devant plusieurs femmes invitées à l’occasion pour suivre la présentation. Toutefois, pour les femmes n’ayant pas atteint les 50 ans, il est conseillé de ne pas le faire sans l’avis d’un médecin.


Pour sa part, Chaïma Kamardine, sage-femme d’Etat exerçant à la clinique Salama, a expliqué ce que c’est le cancer du sein. Elle a également appelé les femmes à se mobiliser massivement pour faire le dépistage afin de diagnostiquer la maladie si elle est là, à son stade précoce. «Le cancer du sein prend naissance dans les cellules du sein. La tumeur cancéreuse est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir les tissus voisins et les détruire. Elle peut également se propager à d’autres parties du corps. Plusieurs femmes meurent de cette maladie, alors, il faut se faire dépister pour démarrer les traitements au plus vite possible au cas où on est atteinte», a-t-elle répété.


S’agissant des symptômes du cancer du sein, la sage-femme citera une masse dure dans le sein, aux contours, qui, selon elle, peut être fixe ou mobile. Elle évoquera également le gonflement et le durcissement des ganglions, non douloureux, au niveau de l’aisselle, mais aussi des écoulements spontanés au niveau d’un des deux mamelons, ou encore une modification d’un mamelon ou de l’aspect de la peau du sein.

La ménopause, la menstruation précoce, le tabac et l’alcool

Au sujet des facteurs pouvant provoquer le développement de ce genre de tumeur, Chaïma Kamardine citera la ménopause, la menstruation précoce, le tabac et l’alcool, mais aussi des antécédents familiaux. C’est ainsi qu’elle conseille, pour réduire les risques de cancer du sein, d’adopter les comportements suivants. «Il faut limiter la consommation d’alcool, avoir un poids santé (ne pas avoir un surpoids), être physiquement active, ne pas fumer et éviter la fumée secondaire», a-t-elle énuméré.


Revenant sur l’historique de l’association et les activités qu’elle mène en faveur de l’émancipation de la femme à Ikoni et dans la région, la commissaire au Genre, également présidente de cette association, a lancé un vibrant appel à l’endroit de toutes les femmes, en particulier celle de la ville d’Ikoni et de la région de Bambao, pour faire le dépistage du cancer de sein. «Ce n’est pas une maladie à négliger, car elle est dangereuse et mortelle. On peut l’avoir sans le savoir. Il y a des femmes qui pourraient la traiter mais qui la découvrent tardivement. Alors, ne négligeons pas ce dépistage car plusieurs femmes meurent de cette maladie, ici et ailleurs», a insisté Mariama Ahamada M’sa.

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