Les membres du Croissant-Rouge comorien (CRco) se sont réunis pour leur assemblée générale annuelle élective le vendredi 26 avril dernier à Wani, dans l’île de Ndzuani. Le secrétaire général, Daniel Ali Soumaili, en fonction depuis 2013, a détaillé les points forts de celle-ci. «Les statuts prévoient une assemblée générale élective tous les quatre ans pour élire de nouveaux responsables pour les quatre années à venir. C’est d’une importance capitale puisque nous révisons les statuts et règlements intérieurs du Croissant-Rouge comorien. Nos statuts prévoient également la présence du gouvernement, notamment du ministère de la Santé et de l’Intérieur, dans nos assemblées générales

. Les autorités nationales et au niveau des îles sont représentées comme observateurs pour pouvoir suivre la tenue de cette élection», a-t-il précisé. Daniel Ali Soumaili a annoncé de nouveaux amendements dans les statuts et règlements de l’institution. «Depuis 2019, la Fédération internationale du Croissant Rouge a de nouvelles directives à insérer dans les statuts, notamment sur les questions de genre et de handicap. À titre d’exemple, il doit y avoir des femmes dans la gouvernance de chaque société nationale», a-t-il ajouté.

Assurer la quiétude dans le mouvement

Au total, 24 personnes ont voté. L’actuel président a été réélu pour un second mandat de quatre ans avec 96 % des voix. Il est accompagné de trois vice-présidents élus : Hachim Hamadi et Moustadrane Salim, avec chacun 21 voix, aux postes de vice-présidents, suivi de Kamaria Hassane, élue vice-présidente avec 20 voix. Missubahou Mohamed et Mohamed Moegné sont respectivement trésorier général et trésorier général adjoint, avec 20 et 22 voix.

Le président réélu, Ali Hassani Soilihi, s’est dit fier de «l’importance qu’accordent l’État et les partenaires » au CRco. «La réussite du CRco, c’est la victoire du volontariat. Notre équipe a pu surpasser les difficultés laissées par nos prédécesseurs. Nous avons bravé les difficultés, notamment de la pandémie de la Covid-19 et aujourd’hui, avec l’arrivée du choléra. Nous sommes fiers d’avoir l’accompagnement du gouvernement et de nos divers partenaires dans le cadre de nos activités. Ensemble, nous avons travaillé pour l’intérêt commun. Je remercie toutes les équipes pour leur engagement dans leur volontariat dévoué», a-t-il déclaré.Le bilan moral des quatre dernières années du CRco a été présenté par le vice-président, Moustadrane Salim.

Il a fait état des difficultés rencontrées avant d’assurer la quiétude dans le mouvement. «Des candidats qui n’ont pas été élus lors de la dernière élection se sont ligués contre la gouvernance. Des plaintes ont été déposées auprès de toutes les instances internationales et de la justice comorienne. Nous avons passé beaucoup de temps et dépensé beaucoup d’énergie, en plus d’avoir perdu jusqu’à 14 millions de francs. Ces conflits ont duré près de 3 ans. À partir de 2021, nos relations se sont améliorées avec les divers partenaires. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes dans la quiétude», a t-il affirmé