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Sommet de l’IDA à Nairobi I Le chef de l’Etat cible en priorité quatre secteurs à financer en Afrique

Sommet de l’IDA à Nairobi I Le chef de l’Etat cible en priorité quatre secteurs à financer en Afrique

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«Un IDA21 ambitieux doit donner la priorité aux efforts visant à investir dans les domaines de développement tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et l’adaptation au climat, afin de soutenir la création d’emplois de qualité, en particulier pour les jeunes, les femmes et les groupes les plus fragiles», a dit Azali Assoumani devant ses homologues du continent, réunis dans la capitale kenyane pour faire l’état des lieux sur le travail de mobilisation des ressources financières dédiées au développement de l’Afrique.

 

Le président de la République a participé hier, lundi 29 avril, au 21eme sommet de l’Association internationale de développement (IDA21) organisé à Nairobi en présence de nombreux autres chefs d’Etat du continent. Les dirigeants africains se réunissent, à cette occasion, pour évaluer le niveau de mobilisation des financements et échanger sur les pistes à explorer pour capter des nouveaux fonds en faveur du développement du continent par l’entremise de l’IDA, l’une des filiales du Groupe de la Banque mondiale.

Les ambitions de transformation de l’Afrique

Azali Assoumani cible en priorité quatre secteurs susceptibles, selon lui, de tirer les autres et de permettre aux pays de concrétiser leurs objectifs de développement. Il citera l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et le climat. La finalité est d’aider les pays à mieux faire face aux besoins en matière de sécurité alimentaire, de promotion des activités des entreprises, de création d’emplois en faveur de la jeunesse et de protection des pays vulnérables face aux risques extrêmes des changements
climatiques.


«Un IDA21 ambitieux doit donner la priorité aux efforts visant à investir dans les domaines de développement tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et l’adaptation au climat, afin de soutenir la création d’emplois de qualité, en particulier pour les jeunes, les femmes et les groupes les plus fragiles», a-t-il dit devant ses homologues, appelant à mieux coordonner les actions visant à diversifier les sources de financement de l’IDA et à l’accompagner à mieux réussir ses ambitions de transformation de l’Afrique.


«Une reconstitution robuste de l’IDA transcende la simple nécessité financière ; elle incarne un impératif moral, soulignant notre engagement indéfectible à veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte dans notre quête d’un avenir plus radieux pour tous les Africains», a-t-il admis, rappelant la pertinence des actions précédentes de l’IDA, comme «le guichet du secteur privé (GSP) créé dans le cadre de l’IDA18» et qui a permis de mobiliser «de financements concessionnels destinés à aider le secteur privé à sortir les gens de la pauvreté par la création d’emplois durables, la transformation économique et la mobilisation des ressources nationales».

Un besoin de «190 milliards de dollars» par an

Reconnaissant l’importance de l’IDA, le chef de l’Etat s’est félicité des fonds mobilisés et leur impact sur la vision stratégique de la Banque mondiale et des pays bénéficiaires de ses interventions. « Depuis sa création, 4 milliards de dollars de fonds du GSP ont permis plus de 20 milliards de dollars d’investissements du secteur privé, soutenus par la SFI et la MIGA, dans 47 pays de l’IDA », a-t-il mentionné, précisant que «cela a favorisé l’introduction de nouvelles sources de financement du développement dans les pays éligibles, permettant ainsi de réduire le déploiement des ressources gouvernementales dans des domaines où le secteur privé ne peut pas s’engager».


Selon la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (Cea), le continent a besoin de «190 milliards de dollars» chaque année pour réussir sa transformation économique et migrer vers le développement durable. Les tuyaux des ressources semblent bien bouchés dans un monde où l’Aide publique au développement (Apd) connait un sérieux coup avec une baisse drastique des engagements financiers des pays du G7. Les dirigeants du continent y veulent faire de l’IDA, une alternative pouvant aider à mieux réinventer de nouveaux autres modèles de financement de l’Afrique.


«En plus de la contribution de nos partenaires, nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir transformateur de la technologie et de la coopération régionale pour nous propulser vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable, et de l’intégration économique», a conseillé le chef de l’Etat. « Tenons-nous unis dans notre résolution de forger un avenir meilleur pour tous les Africains, car c’est seulement à travers une action concertée et un engagement résolu que nous pouvons véritablement réaliser l’Afrique de nos rêves collectifs», a ajouté Azali Assoumani.


Réitérant l’efficacité de cet instrument de financement des grands projets transformateurs, le président n’a pas manqué de souligner les besoins de couplage des Objectifs de développement durable (Odd) aves les stratégies nationale de développement, en allusion au Plan Comores Emergent (Pce), demandant une meilleure orientation des fonds à des projets qui profiteront aux peuples. «J’exhorte nos partenaires de l’IDA à répondre à l’appel pressant d’une reconstitution forte et ambitieuse des ressources de l’IDA21, tout en veillant à ce que les ressources allouées soient à la hauteur de l’ampleur des aspirations collectives africaines».

La vulnérabilité des Peid

Azali Assoumani a fini son discours en rappelant la vulnérabilité des pays insulaires face aux changements climatiques et les conséquences qui en découlent, appelant à une solidarité renforcée en faveur des petits états insulaires en développement (PEID). «Les fragilités propres à ces États, notamment sur le plan environnemental, économique, de la sécurité alimentaire, ainsi que leur surexposition aux chocs externes de toute nature, nécessite des moyens orientés vers les objectifs et orientations de nos pays en faveur de leur adaptation aux changements climatiques», a-t-il indiqué.


Profitant de la présence des hauts responsables de l’IDA, Azali Assoumani a exprimé les besoins de l’Union des Comores en matière d’adaptation aux changements climatiques. «Permettez-moi de souligner avec gravité, la situation particulière que vivent les États Insulaires en Développement dont mon pays les Comores fait partie.

En effet, nous subissons de plein fouet, les effets du changement climatique, avec entre autres, les tsunamis, les cyclones et les inondations», a-t-il fait savoir avant d’interpeller les décideurs présents sur les dangers posés par le phénomène de dérèglements climatiques et les besoins des pays qui en sont les vraies victimes.


«Cette situation très alarmante demande une attention particulière de nos partenaires au développement dont l’IDA. Mon pays plaide pour que l’IDA21 prenne en compte, de façon volontaire, cette problématique spécifique des États insulaires en développement et notamment des plus vulnérables d’entre eux», a conclu Azali
Assoumani.

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