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Les clarifications de l’avocat mobilisé par l’opposition

Les clarifications de l’avocat mobilisé par l’opposition

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Said Larifou nous a fait parvenir une réponse en guise de clarification de la démarche qu’ il a entreprise dans le cadre de la requête du «collectif des candidats» de l’opposition. Nous publions intégralement la réponse de M. Larifou.

 

«A la demande des candidats aux dernières élections présidentielle et des gouverneurs du 14 janvier en collaboration avec des confrères des barreaux de France et d’Afrique, j’ai initié des actions judiciaires auprès du tribunal de la Sadc, de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples , de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et une requête à la conférence des chefs d’Etats et des gouvernements de l’Union africaine pour d’une part demander une enquête indépendante sur la vérité sur le scrutin du 14 janvier et dénoncer le coup d’Etat électoral perpétue une nouvelle fois par Azali Assoumani.

Les requêtes font état des inexactitudes des chiffres de la Ceni et ceux de la cour suprême de l’Union des Comores. Ces deux institutions ne disposent pas des procès-verbaux réguliers et des feuilles d’émargement qui établissent avec certitude absolue le taux de participation à ce scrutin et le score attribué à Azali Assoumani. Si les États Unis d’Amérique, la France, l’Afrique du Sud, l’Union européenne et les Nations unies ont demandé la transparence des résultats c’est parce que les chiffres donnés par la Ceni et ceux de la cour suprême de l’union des Comores ne reposent pas sur les procès-verbaux disponibles, régulièrement signés par les responsables des bureaux et disponibles.

 

Nos requêtes sont le gage de la foi et l’inspiration du peuple comorien longtemps opprimé dans la démocratie. La charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance adoptée le 30 janvier 2007 par les Etats de l’Union africaine condamne tout changement anti constitutionnel de même que tout mode non démocratique d’accession ou de maintien au pouvoir par voie non démocratique. L’actualité politique du continent africain et la déclaration de la Commission africaine sur le scrutin du 14 janvier 2024 montre que les principes consacrés par l’Union africaine ne trouvent pas encore une nouvelle application mais ce n’est pas une raison pour contester l’inobservation totale par le président Azali Assoumani des engagements internationaux, la constitution et la loi électorale.

Si la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples ainsi que le tribunal de la Sadc sont saisies par les candidats d’une demande d’enquête sur le scrutin, la conférence des présidents et des gouvernements doit se prononcer sur la violation de la constitution, la loi électorale et l’état de droit et le coup d’état électoral. Ces requêtes répondent et correspondent aux aspirations démocratiques du peuple comorien».

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