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Congrès du parti «Pari» I Me Mzimba appelle au retour à la constitution de 1978

Congrès du parti «Pari» I Me Mzimba appelle au retour à la constitution de 1978

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Lors du congrès du parti Pari, Me Ibrahim Ali Mzimba a critiqué l’Accord de Fomboni et proposé sept résolutions pour réformer les institutions et favoriser le développement des Comores.

 

C’est à l’hôtel Al-Camar Lodge que le Parti pour la réforme des institutions (Pari) s’est réuni en congrès le dimanche 28 avril. Les militants et sympathisants de Pari ont échangé sur plusieurs propositions de résolutions pour réformer le pays.

Après le congrès, le patron du parti Pari, Me Ibrahim Ali Mzimba, ancien député, ministre et candidat à l’élection présidentielle de 2019, a réuni la presse pour annoncer les résolutions qui ont été prises en assemblée générale. Dans son introduction, Me Mzimba a remis en question l’efficacité de l’accord de Fomboni, qui a été à l’origine de la présidence tournante. 

L’autonomie large des îles

«Le Parti pour la réforme des institutions constate la mise en échec de l’Accord cadre de Fomboni du 17 février 2001. Le pays est en sa quatrième tournante et vit un désordre politique, social et économique sans précédent. Un ressentiment d’injustice renforce le repli sur soi et favorise les égoïsmes insulaires ainsi que la marginalisation de l’Etat-nation.

La présidence tournante, initialement prévue pour apaiser une gouvernance participative, juste et équilibrée, s’est transformée en mode de règlements de compte entre anciens et nouveaux. Ce système de gouvernement a exacerbé les tensions et les haines tant entre les gouvernants eux-mêmes qu’entre les îles elles-mêmes», a-t-il déclaré. Pour le parti Pari, la tournante telle qu’elle a été pensée n’a donc pas apporté les résultats attendus en termes de paix civile, de stabilité politique et de développement.


Sept résolutions ont été annoncées par Me Ibrahim Ali Mzimba, réparties entre autres sur «l’autonomie large des îles, le parlement, la tournante, la réforme judiciaire, les réformes électorales, les compétences du gouvernement de l’Union, les libertés publiques et l’apaisement politique». Concernant l’autonomie des îles, «le Pari estime qu’il ne peut y avoir un Etat comorien fort et prospère sans des îles fortes et autonomes».

A cet effet, il demande donc «une autonomie administrative, financière, économique... ». Pour le parlement, le nouveau parti recommande un parlement bicaméral avec d’un côté des représentants élus du peuple sous l’appellation de «députés» et de l’autre, des représentants des îles sous l’appellation de «sénateurs». «Les sénateurs sont désignés par les députés et les maires de chaque île à travers une assemblée ad hoc», a-t-il précisé.

Sur la tournante, «le Pari estime que la version actuelle de la tournante reste inopérante tant pour le développement économique que pour la paix civile ». Il propose alors une tournante rénovée sous deux formes : «la tournante avec un premier ministre,» et celle  «à la demande», qui «permet à chaque île de se positionner candidat à la présidence de l’Union mais qu’elle contribue au moins à hauteur de 50% des dépenses nécessaires au fonctionnement de l’administration de l’Union des Comores».

En fin de compte, le parti de Me Mzimba demande «le rétablissement de la constitution de 1978». Le rapprochement entre la constitution née après la révolution soilihiste sous Ahmed Abdallah et le contexte du Nouvel ensemble comorien consacré par la loi fondamentale de 2001 reste cependant à éclaircir.

                          Par CSM avec SM

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