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Financements innovants-Développement I Le cri d’alarme du ministre comorien des Finances à Bruxelles

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Devant de nombreux acteurs de la Finance internationale, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou a appelé à la réactivation des outils de financements en faveur des pays en difficultés face à la baisse continue de l’Aide publique au développement (Apd) et aux chocs multiples amplifiés aujourd’hui par un désordre apparent des circuits mondiaux de levée de fonds.

 

Le ministre des Finances a pris la parole à Bruxelles en marge du 36eme forum de la Fondation Crans Montana. Mze Aboudou Mohamed Chanfiou a manifesté ses inquiétudes face aux difficultés posées par la baisse du niveau de l’Aide publique au développement (Apd) et la lenteur observée dans la mise en place des mécanismes alternatifs. L’argentier du pays a insisté sur « les besoins immenses » en financement pour permettre aux pays de pouvoir se relever, rappelant, à juste titre que «170 milliards de dollars» sont nécessaires par an pour permettre à l’Afrique de mener ses plans de développement post-Covid et mieux faire face aux conséquences des dérèglements climatiques. «Les besoins de financement des secteurs sociaux s’intensifient, raison pour laquelle, les États doivent innover par la recherche et l’élargissement à d’autres mécanismes de financement complémentaire», a-t-il déclaré.


Paneliste sur la thématique « Financements innovants », Mze Aboudou Mohamed Chanfiou a appelé à la réactivation des outils de financements en faveur des pays en difficultés face à la baisse continue de l’Aide publique au développement (Apd) et aux chocs multiples amplifiés aujourd’hui par un désordre apparent des circuits mondiaux de levée de fonds. «Le financement du développement est un défi majeur à relever, notamment pour les économies des pays en développement dans un contexte de rareté de capitaux, de taux d’intérêt élevés et de besoin de financement en hausse, à cause notamment de la multiplication des chocs climatiques et sanitaires mais aussi des conflits», a-t-il souligné, cité par le site de Beit-Salam.

Des mécanismes nouveaux de levée de ressources

Le ministre a fait savoir que cette baisse des fonds dédiés au développement dans les pays à économies fragiles impacte négativement sur les efforts des Etats à mieux conduire leurs stratégies en faveur de la croissance et favorise « l’accélération de l’inflation et des déficits budgétaires ». Le ministre notera la chute du niveau des financements qui se caractérise par «la faiblesse du taux de pression fiscale, le niveau élevé de l’endettement de certains États, les difficultés d’accès aux marchés financiers, la qualité du reating et la question de la fluidité de l’intermédiation financière».A l’entendre et en se rapportant à la thématique sur les financements innovants, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou a souligné les efforts de mobilisation de fonds entrepris par le pays, rappelant la Conférence de Paris avec les 4,3 milliards de dollars annoncés qui permettent de financer aux Comores «plusieurs projets dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des infrastructures routières et portuaires, du tourisme et de l’agriculture».


Le ministre expliquera toutefois que des mécanismes nouveaux devraient être soutenus durablement pour combler le déficit des ressources classiques, citant notamment «les financements climats, le fonds vert, la finance islamique, les crédits carbones, la coopération Sud-Sud, la diaspora bonds», entre autres. Mze Aboudou Mohamed Chanfiou a rappelé à l’auditoire les alternatives de financements opérés aux Comores pour répondre aux défis immédiats et à court terme de la population, citant ainsi «la finance islamique, la mise en place récente d’un fonds de garantie doté essentiellement de fonds publics et confié au secteur privé pour la gestion, le crédit-bail, le cadre du partenariat public privé, ainsi que d’autres initiatives fiscales innovantes pour financer la couverture maladie généralisée».

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