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Banque centrale des Comores (Bcc) I Les nouveaux statuts posent trois «réformes» saluées par les deux parties

Banque centrale des Comores (Bcc) I Les nouveaux statuts posent trois «réformes» saluées par les deux parties

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L’équilibre de représentativité au sein du Conseil d’administration de l’institution a été revu avec une forte présence numérique de Comoriens. L’on apprend également la création de «pôles spécialisés» qui devraient garantir la célérité des décisions relatives à la politique monétaire et la gestion des réserves, à la supervision bancaire et à «la stabilité du système financier» en général. La Bcc reprend désormais «la supervision» des assurances laissée jusqu’ici à la seule discrétion des établissements financiers.

 

Une cérémonie de présentation et de remise des nouveaux statuts de la Banque centrale des Comores (Bcc) a eu lieu vendredi 24 janvier au ministère des Finances en présence du ministre Ibrahim Mohamed Abdourazak, de ses collègues de l’Agriculture et de l’Environnement, de l’ambassadeur de France à Moroni, Sylvain Riquier, du gouverneur de la Bcc, Inoussa Imani, de la directrice générale de l’Afd, Rejane Hugounenq De Vreyer, des représentants de la Banque mondiale et du Fmi ainsi que de nombreux cadres financiers.


Les nouveaux statuts, signés le 3 décembre 2024 à Paris, introduits trois nouveautés : la révision de la composition des membres du conseil d’administration, la création de nouveaux pôles spécialisés censés réfléchir et agir sur différentes missions dont la définition de la politique monétaire et la gestion des réserves, la supervision bancaire ou encore «la stabilité du système financier». Les nouveaux textes vont également permettre à l’institution de « reprendre la supervision» des assurances, selon un communiqué de presse remis aux medias.

«Plus de clarté et d’efficience»

S’agissant de la composition des membres du Conseil d’administration, les nouveaux statuts prévoient «4 Comoriens et 2 Français». Les Comores et la France siégeaient jusqu’ici, à un nombre égal, au sein de ce conseil, soit contre 4 Comoriens et 4 Français. En procédant ainsi, «ces nouveaux statuts s’inspirent des autres Banques centrales sœurs (Bceao et Beac) et tiennent compte des recommandations du Fmi sur les meilleures pratiques internationales», précise le communique de presse.


Au sujet des pôles spécialisés, les deux parties disent souhaiter se conformer à diverses recommandations et surtout à assurer de la souplesse dans la définition des différentes politiques de l’institution. Cela permet non seulement de garantir la célérité des décisions mais aussi accorder un rôle étroit dans la prise de décisions à ceux qui ont une meilleure compréhension des réalités du terrain économique et financier du pays.


Le ministre des Finances a salué l’introduction de ces nouvelles réformes, précisant que ces statuts apportent «plus de clarté et d’efficience» dans la gouvernance de la Banque centrale des Comores (Bcc). Les éléments phares en lien avec la gestion essentielle de l’institution étant désormais aux mains de structures internes.
Les responsables ont estimé que les reformes sont de nature d’influer sur leurs souhaits de voir une réduction des coûts des services bancaires, réduire le risque bancaire, de faire émerger de nouveaux outils aux acteurs économiques et favoriser la baisse des taux d’intérêts pour stimuler le financement de l’économie.


Ibrahim Mohamed Abdourazakou a loué la coopération monétaire liant les Comores et la France depuis 45 ans. «Ces réformes constituent une étape importante dans la coopération monétaire entre les Comores et la France ainsi que dans le processus de modernisation de la Banque Centrale», a-t-il souligné, se félicitant de «la stabilité du franc comorien avec l’euro» qui «sera toujours garantie avec comme avantage une meilleure stabilité des prix». De son côté, l’ambassadeur de France a rappelé «la profondeur des liens qui existent entre les deux pays», précisant que les réformes sont «une étape importante à l’orée du cinquantenaire».

Sylvain Riquier évoque «une modernisation de la gouvernance» de l’institution avec comme avantage premier « la stabilité entre l’euro et le franc comorien» avant de rappeler les opportunités qu’offrent les devises étrangères et surtout « du volume des transferts financiers entre les Comores et le reste du monde. Tout cela est en faveur d’une croissance durable du pays». À noter que l’accord de coopération monétaire entre les Comores et le France date de 1979. La dernière réforme de la Banque centrale des Comores des statuts remonte à 2008.

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