En trois minutes, les artistes, Starcé et Stucky, proposent une belle carte touristique des Comores, leur pays d’origine, dans leur nouveau clip Hamou, tourné à Mwali. Contrairement à ceux qui dévoilent le pays côté hôtels luxueux et grosses cylindrées, ici, le réalisateur, Djoud, a choisi de braquer sa caméra vers la nature et les belles plages, mais aussi les maisons en feuille de cocotier tressées et les petits marchés en tôle où les produits sont, souvent, étalés à même le sol. Tout cela dans un climat plutôt jovial.«Hamou»(Chagrin) est la manifestation d’un amour inconditionnel pour les Comores et leurs valeurs. Loin de leur terre mère, les deux artistes expriment leur tristesse et disent leur souhait ardent de rentrer au bercail pour revoir la famille, les amis, la beauté de ces «Iles aux parfums» et bien plus encore.
«La beauté de nos îles est un don du ciel. On ne se rend pas compte qu’une grande majorité d’étrangers rêverait ne serait-ce que de mettre les pieds sur nos sables fins. Pour certains, c’est même l’accomplissement d’une vie. C’est une réalité. Renvoyer cette image, «belle et naturelle», de nos îles, nous sommes ni les premiers ni les derniers à le faire. Et nous le faisons pour montrer au monde qu’on n’a rien à envier aux autres pays à fort potentiel touristique. On est même au-dessus et sans forcer», clame le chateur et directeur général du label, Arafrikaans Starcé.
Par moment, Starcé et Stucky ont repris des paroles de l’hymne nationale pour donner plus d’émotion à cet opus et s’engagent à la question de l’île comorienne de Mayotte : «Nous sommes des Comoriens liés par le sang, nous sommes des Comoriens liés par la religion. Masiwa ya Komori Mane». Comme dans son couplet dans le morceau La Patrie en collaboration avec Rohff, Alonzo, Soprano, Sultan et Samra, entre autres, Starcé souligne l’attachement des Comoriens à leur sol national visible par cet engouement quotidien à vouloir toujours retrouver le bercail.
«Personne ne peut nier que Mayotte est une île-sœur. La charte des Nations unis le stipule. Les Comores sont un archipel de quatre îles. Sans être dans le déni de la départementalisation non plus. Ce sont des histoires complexes, comme dans toutes les familles. Je vois ça comme des soeurs engagées dans un conflit parental. Trois vivent avec leur mère et la quatrième vit avec son père», a déclaré Starcé.Le couplet du clip est, à lui seul, une lettre d’amour émouvante: «Je pense à toi, même à des kilomètre de moi. T’inquiète, mon cœur te place toujours dans mes duan. Chacun des billets que j’encaisse me rapproche de toi, Komoria. Sache que j’ai beaucoup de tristesse. Moroni coule dans le damu. Je n’ai plus la force de rester ici, je rentre au pays».
