Le Festival Dissa a proposé des événements à Moya, à Sima et à Mutsamudu, à Ndzuani. L’événement semble avoir conquis l’île : il attire un public nombreux composé de filles et de garçons venant de tous les coins de l’île, qui y ont participé en tant qu’artistes et danseurs.Le « Battle of the Legend » est revenu pour sa troisième édition dans le cadre du Festival Dissa. Bien que l’événement fût initialement prévu à l’Alliance française, il a finalement eu lieu au Foyer des jeunes actifs de Mutsamudu (Jaf) le samedi, et s’est conclu le dimanche à la Citadelle de Mutsamudu.
Quatre demi-finalistes se sont affrontés avec deux rounds de 45 minutes pour départager les danseurs. Nasser a remporté la victoire après cinq rounds contre Lilou. Quant à Tamkine, il a remporté la victoire contre Zaki «avant même le second round». En finale, les trois membres du jury ont opté pour trois rounds. Tamkine Mohamed, un jeune danseur de 17 ans du groupe «Wafaloumé», a remporté la finale, et a empoché la modique somme de 50 000 francs. Il devient ainsi «la légende 2024» de l’île, en surpassant 20 autres danseurs participants.
La directrice du festival, Tatiana Panzani, a expliqué que l’événement est en plein essor. «Nous avons eu le Battle of the Legend au Foyer des jeunes actifs, qui est un battle en tête-à-tête. L’événement a débuté au foyer des Jeunes actifs de Mutsamudu (JAF) avant de se conclure ce dimanche à la Citadelle de Mutsamudu. Le Festival Dissa mêle l’art et le patrimoine, d’où l’organisation de cet événement à la Citadelle. Il est important de noter que la première édition a eu lieu en juillet 2023 à Moroni. Cette année, avec deux coordinateurs dans l’île, c’était l’occasion de venir ici et de ne pas se limiter à Ngazidja ou aux capitales, car nous ne nous sommes pas contentés de Mutsamudu», a-t-elle déclaré.
Selon elle, l’objectif du festival est atteint. « Nous voulons que chaque édition se déroule dans un lieu différent. L’objectif est de rendre la culture accessible à tous, de rapprocher la culture de son public. Je pense que l’objectif a été atteint car des jeunes et des moins jeunes ont montré de l’intérêt. Nous sommes également sollicités par de nombreux artistes souhaitant participer au festival. Cette année, nous avons opté pour un format plus modeste, mais nous espérons revenir avec davantage de projets et peut-être un format plus grand », a-t-elle rêvé.
De nombreuses présentations, dont « Le Cri du Peuple » du groupe Seven Crazy, ont été proposées à la Citadelle de Mutsamudu. Les différents événements organisés par le festival ont été animés par Loutfi Youssouf, alias Dj Quick. Selon lui, son travail est indispensable pour la réussite du Festival Dissa. «C’est un festival typiquement culturel axé sur la formation professionnelle des danseurs, artistes et managers. La musique est essentielle dans tous les événements du festival pour apaiser les esprits. Avec mes 20 ans d’expérience, j’ai décidé d’accompagner les organisateurs. Le public de Ndzuani a bien accueilli ma façon de jouer», a-t-il fait savoir.
