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Contre l’Opération Wuambushu à Mayotte I Quand les artistes montent au créneau!

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Pendant que cette initiative française sème la terreur et le Ko sur l’île comorienne occupée, les artistes dénoncent, chacun à sa manière, cette opération qui fait l’unanimité contre elle partout sur la planète.

 

Mise en place depuis quelques temps, l’opération française, Wuambushu, sur l’île comorienne de Mayotte, défraie la chronique partout dans le monde et sur tous les supports médiatiques. Les artistes comoriens ne sont pas en reste. Ils affichent, à l’instar de tout le monde, leur indignation avec des créations qui attirent l’attention sur la monstruosité de cette opération souvent qualifiée de la «honte». Avant même qu’elle ne soit déclenchée, les artistes ont commencé à composer des créations pour dire «Stop». «Ehika letwaifa ngilo ipvililidjuu, kapvana farka mbili. Efarka ndzima, ndzima bahi!».

Par le dessin, le tableau et la parole

Cet appel à l’unité de tout le peuple face à l’adversité du feu Mongozi Ali Swalihi Mtsashiwa, il y a plus de quarante ans, semble mieux entendu aujourd’hui par les artistes.
Toutes et tous dénoncent, sans langue bois. A l’occasion d’une récente manifestation à Nice, en France, contre l’opération française, le peintre, Séda Ibrahim Halifa, était venu avec une pancarte sur laquelle on voit le président français, Emmanuel Macron, marchant sur un amoncellement de têtes de mort. Sans nul doute celles des Comoriens traités de «clandestins» sur leur propre terre, à Mayotte, et qui, dans le cadre de cette opération, sont raflés et voient leurs misérables habitations rasées au bulldozer.


A grand renfort de dessins, de tableaux et de prises de parole, ils disent «Stop!» au ministre français de l’Intérieur, Gerald Darmanin, considéré comme étant à l’origine de cette opération qualifiée de «crime contre l’humanité» par le rappeur, Cheikh Mc.La déclaration sur Mayotte la 1ère du «vice-président du Conseil départemental» de Mayotte, Salim Mdéré, qui appelle à «tuer» des Comoriens «vivant en situation irrégulière», selon la terminologie de l’administration française sur l’île, a poussé les artistes Abab, Ben Ahmed ou encore Seda à prendre le crayon pour proposer des dessins qui dénoncent la monstruosité de ces propos «génocidaires». L’«élu» Maorais a, également, traité ces Comoriens de «délinquants», de «terroristes» et de «voyous». Des propos qui ont indigné partout, aux Comores comme en France, et qui pourraient valoir à leur auteur des poursuites judiciaires.

Il n’y pas que Salim Mdéré

Salim Mdéré – qui a déclaré s’excuser par la suite – n’est pas le seul à s’être permis des propos aussi dangereux et nauséabonds dans les médias français, ces dernier temps. La chroniqueuse Céline Pina sur Cnews a, pour sa part, déclaré, faisant allusion aux Comores, que «Ce genre d’Etat s’achète au pire ça se menace», sans que cela n’émeuve, outre mesure, le monde des médias de l’Hexagone.Pour leur part, d’autres artistes, comme le peintre Zainou El Abidine Ali alias Picasso ou encore l’auteur-compositeur et interprète, Salim Ali Amir, ont choisi de republier certains de leurs créations qui datent comme pour rappeler que, quelque part, ces agissements qui visent à chasser les Comoriens de chez eux à Mayotte ne sont pas nouveaux.Pour qualifier cette injustice française avant même l’instauration du tristement célèbre «Visa Balladur», Zainou a présenté un tableau où on voit une énorme bouche terrifiante (la France ?) qui dévore les quatre îles comoriennes.

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