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Concours d’éloquence de l’Océan indien I Asma Mohamed remporte le deuxième Prix

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L’ambassadrice comorienne à ce rendez-vous qui a eu lieu à la Réunion s’est placée derrière le Réunionnais, Sharif Nefra. L’élève du Gsfa a assuré «ne puiser ses argumentations chez aucun penseur». Elle pourrait représenter la sous-région en France au concours Eloquentia.

 

La lycéenne au Groupe scolaire Fundi Abdoulhamid, Asma Mohamed Ahmed, a décroché le deuxième Prix du concours d’éloquence de la région du sud-ouest de l’Océan indien derrière le Réunionnais Sharif Nefra. En finale, elle était opposée à huit candidats du département français, un Malgache et deux autres comoriens. Repartie avec un chèque de cinq cent euros (deux-cent cinquante mille francs comoriens) et pourrait représenter l’Océan indien au concours Eloquentia en France en juillet prochain.


A l’origine exclusivement ouverts à des Réunionnais, le concours a vu, lors de cette cinquième édition, la participation de candidats de Maurice, de Madagascar, des quatre îles de l’archipel des Comores, et du Département français de la Réunion.


«Ma passion pour l’éloquence s’est opérée naturellement. J’ai toujours été quelqu’un de très bavarde. J’ai toujours voulu prendre la parole en classe notamment lors des exposés. J’aime bien parler et défendre mes idées, ça a toujours été comme ça depuis toujours et ça s’est amplifié ces dernières années. J’ai beaucoup visionné des vidéos de concours d’éloquence souvent organisées par science Po ou encore par des écoles de droit. Je voyais plein de personnes parler très bien et j’ai voulu en prendre exemple. Je suis heureuse d’avoir réalisé ce rêve», a déclaré Asma Mohamed Ahmed peu après l’annonce des résultats.

«Libérer la parole»

Plus deux cent candidats de la zone indianocéanique ont pris part à cet évènement organisé par l’association Jeune pour demain(Jad). Seuls vingt-quatre ont franchit la ligne d’arrivée. Les participants avaient à défendre leurs idées sur la pandémie de la Covid-19, l’esclavage, les Enfants de la Creuse ou encore l’apartheid et la Commission vérité et réconciliation. De sa part, la comorienne de 17 ans à défendue comme sujet : "l'oubli est-il une condition du bonheur?"


Ce concours chercherait à «libérer la parole» chez les jeunes par rapport à des thèmes d’actualité et leur permettre, ainsi, d’être à même de défendre leurs idées et de partager leurs convictions. Selon sa présidente, Annick Vitry, ces jeunes nous apportent quelque chose d’exceptionnel. Leur parole se structure et se libère et on s’enrichit de ce qu’ils nous disent. «À mon sens, l’éloquence est une compétence fondamentale qu’ils se doivent d’acquérir et qui leur sera utile dans leurs études et la vie professionnelle».


«Je suis très contente d’avoir pu représenter le pays et surtout d’avoir rencontré des personnes que j’ai trouvées extraordinaires. J’ai passé une semaine formidable. Je ne puise mes argumentations chez aucun penseur. A un moment, pendant le concours, j’ai cité Winston Churchill (ancien homme politique britannique, ndlr) mais c’étant juste une citation», a précisé la finaliste de 17 ans. Une cérémonie va être organisée à son honneur lundi prochain à l'alliance francaise de Moroni.

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