La Tunisienne, Samia Orosemane, l'algerien, Rédouane Bahache, et le Comores Comedy club ont su conquérir les cœurs ce samedi 16 mars au restaurant le New Select à Moroni. Aux Comores pour une mission humanitaire initiée par l’Ong Life en faveur des personnes démunies, Samia Orosemane, Rédouane Bahache ont clos leur séjour par un spectacle à guichet fermé.
«J’ai toujours rêvé d’être noire», a affirmé la Tunisienne habillé en Wax lors de ce spectacle durant lequel en plus d’imiter les «accents africains», elle s’est étendue sur divers «clichés» supposés être caractéristiques de certains pays africains.Cela dans un humour qui incite à prendre conscience que les Africains peuvent et doivent s’unir et s’aimer malgré les différences de culture. Aujourd’hui ce n’est pas qu’un rêve pour elle d’être noire car bien plus que d’autres elle sait défendre les valeurs du continent en riant jusqu’aux oreilles.
Samia Orosemane la Magrébine, n’a pas hésité à mettre à nu ce qui serait du racisme de l’Afrique blanche vis-à-vis des populations noires. Pour elle, «les différences culturelles constituent une richesse, elles doivent servir à nous unir».Comme Samia Orosemane, Rédouane Bahache a, également porté sa réflexion sur le «choc des cultures» en Afrique. Le Marocain, qui s’est marié à une Congolaise, rappelle qu’il a été difficile pour les parents d’accepter cette union.
Ces humoristes sont loin d’être des inconnus en terre comorienne. Samedi dernier, le public a semblé, parfois, au courant de leurs gentils piques et moqueries avant même les acteurs."Mercie au public et aux organisateurs du Comores comedy club pour sa participation généreuse. Au total, nous avons récolté environ 900 euros, la moitié pour les artistes comoriens et l'autre au profit de l'Ong Life", a révélé Samia Orosemane sur sa page Facebook.
L’instant Elyachourtu
«Vous êtes magnifique», devait lancer Samia Orosemane face à un public du Select qui a su donner du souffle aux humoristes. «On s’est engagé avec l’Ong Life et on est aujourd’hui venu aux Comores tout simplement parce qu’on s’est dit qu’on ne peut pas dormir rassasié en sachant qu’à coté, il y a des personnes qui n’ont rien», a-t-elle soutenu.
Samia Orosemane et Rédouane Bahache sont partis à Mwali pour quelques jours où ils ont distribué cent quatre-vingt kits alimentaires à des familles dans le besoin, grâce à l’Ong Life, en collaboration avec l’Ong Femmes des îles. Le Comores Comedy club (Ccc) a contribué à donner plus de ponch aux spectateurs. Fouad Salim, Doyen Anasse et Ben Ali, les ont, tout simplement régalé.
A ce propos, mention spéciale est à accorder au plus jeune des humoristes du Ccc, Elyachourtu Mohamed. Comme pour les dernières prestations du Ccc, il ne fait aucun doute que sa popularité est montée de quelques crans. Il suffit juste qu’il soit appelé sur scène pour que le publie se réveille. Qui aurait cru qu’on peut faire un spectacle avec des vannes sur les handicapés ? Il l’a fait, et c’est plutôt rigollot. Il a claché tout sur son passage jusqu’à son physique mais aussi celui de son père qui est trop laid mais qui ait réussi a marié sa mère pourtant trop belle.
«Je n’ai rien contre mon père mais, des fois, je ne comprends pas comment il a réussi séduire ma mère? Heureusement que l’amour rend aveugle», a-t-il envoyé avant d’enchaîner : «Savez-vous que statistiquement nous avons un nombre limité de choses à entendre dans ce monde et que les sourds vivent plus longtemps que nous? Si c’est vrai, cela veut dire que vous êtes (le public) en train de mourir. Rigolez, c’est peut-être la dernière fois. En même temps, s’il y en a un qui meurt pendant mon spectacle, je dirais à tout le monde qui est mort de rire», a conclu Elyachourtu.
